Manif STOP ZFE : on y était !

Ce samedi 17 mai, 13 rassemblements partout en France dont celui de Paris devant l’hôtel de ville – lieu anti-voiture hautement symbolique - a réuni des milliers d’automobilistes et de motards pour dire « Stop aux Zones à faibles émissions (ZFE) ». Parmi les collectifs à l’origine de cette mobilisation, on retrouve la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC), la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), le mouvement d’Alexandre Jardin les #Gueux, la Fédération des Associations de Commerçants et Artisans Parisiens (FACAP) mais aussi l’Union Intersyndicale des Entreprises Foraines de France.

« Comme la FFMC, nous nous battons depuis des années contre l'application d'une mesure qui fait naître un délit d'un genre nouveau : le délit de pauvreté.  N'oublions pas que derrière les ZFE, il va y avoir des tonnes de PV qui vont tomber sur les plus démunis, pour la simple raison qu'ils n'ont pas les moyens de changer leur véhicule ancien contre un autre plus récent. C'est la double peine ! » Nathalie Troussard, Secrétaire générale de notre association, n’a pas mâché ses mots lorsqu’elle a pris la parole devant les manifestants rassemblés à Paris. 

Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération des Motards en Colère (FFMC) dénonce une politique menée sans concertation, au mépris des citoyens concernés : « L’écologie, c’est bien. Il faut s’en emparer, tous les partis devraient s’en emparer, c’est un sujet important. Mais cela doit se faire avec les citoyens et pour les citoyens, et pas contre et sans les citoyens. Les discours sont un peu violents, et c’est ce qui pose problème aujourd’hui. »

Isabelle Lebert (FFMC Paris et Petite Couronne) a, elle aussi, pointé du doigt l’impact social des ZFE qui ont pour conséquence de « trier les gens sous le prétexte que leurs véhicules sont trop anciens et qu'ils n'ont pas les moyens de les changer »

L’écrivain, Alexandre Jardin, initiateur du mouvement Les #Gueux qui, depuis plusieurs mois, ne ménage pas ses efforts pour lutter contre les ZFE, a enfoncé le clou : « Faire vivre des classes populaires sous dérogation pour se déplacer chez les riches, c'est inadmissible. » Pour lui, il ne s’agit pas de rejeter l’écologie, mais de refuser une écologie qui exclut : « Nous ne sommes pas contre l’écologie. On est contre une certaine écologie qui se permet d’organiser une forme de ségrégation sociale qui est complètement démente. »

Nathalie Troussard a, quant à elle, lancé un message clair aux élus : il faut arrêter de rester les bras croisés. « Notre présence, à tous ici, confirme que nous avons réussi la première partie de notre mission : faire entendre la voix des automobilistes, des motards, des artisans, des commerçants dont l’activité quotidienne est menacée par les ZFE. Mais faire entendre notre voix n’est pas suffisant. Maintenant il faut agir ! Les élus doivent monter au créneau et bloquer cette mesure injuste. Nous ne voulons pas des ZFE, qui transforment les pauvres en proscrits des villes. Nous ne voulons pas de ces Zones à faibles émissions, qui deviendront forcément des zones d’exclusion. »

Les débats à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de simplification de la vie économique, incluant les dispositions relatives aux Zones à faibles émissions, reprendront les 30 et 31 mai prochain. Espérons que nos élus sauront enfin entendre les Français et s’engager dans la bonne direction. De notre côté, à la Ligue de Défense des Conducteurs, on ne lâche rien. Notre pétition Pour une suspension des ZFE a recueilli plus de 300 000 signatures. Ensemble, continuons le combat : signez, partagez, et faites entendre votre voix. Merci pour votre soutien !

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