À l’annonce de la fin de la période de confinement, le 11 mai, la Ligue de Défense des Conducteurs a consulté ses sympathisants, pour savoir quels moyens de déplacement ils privilégieront à ce moment-là. Alors que s'installe la méfiance vis-à-vis des transports en commun, qui représentent un risque élevé de contamination selon les répondants, l’automobile est le moyen de mobilité le plus sûr pour 55 % d’entre eux*.
Récemment, le gouvernement a laissé entrevoir la fin du confinement. A partir du 11 mai, la restriction des déplacements sera progressivement levée : fini les autorisations de déplacement et les uniques trajets domicile-supermarché. La vie reprendra, la circulation des êtres et des biens aussi.
La Ligue de Défense des Conducteurs a voulu savoir si la crise sanitaire avait changé la vision de la mobilité chez ses sympathisants, via un sondage sur le thème "Votre voiture vous rassure-t-elle plus que les transports en commun ?" Nous souhaitions connaître les moyens de transport qui seraient privilégiés et ceux qui seraient craints, au terme du confinement. Première constatation : nos répondants ont des difficultés à se projeter dans leurs futurs déplacements, encore très hypothétiques. Il est en effet un peu tôt pour déclarer comment on prévoit de partir en vacances, quand les annonces gouvernementales suggèrent de ne pas les réserver…
La crainte des transports collectifs domine à 78 %
Une tendance domine cependant chez les sympathisants de notre association : il s'agit de l’angoisse des transports. Sur les 1 200 personnes qui se sont prêtées au jeu de notre enquête, 78 % pensent que les transports en commun constitueront toujours un risque de contamination, même après la période de confinement. Ce pourcentage augmente sensiblement dans les petites et moyennes agglomérations avec, respectivement, 89 % et 85 %. D’ailleurs, très peu de sondés envisagent de les utiliser pour leurs prochains déplacements.
Rassurés en voiture, à 55 %
Si les transports en commun sont perçus comme potentiellement vecteurs du coronavirus, les moyens de déplacement individuels apparaissent plus rassurants, même si, dans l'absolu, l'idée de se rendre d'un point A à un point B sereinement, sans craindre la contamination, semble encore lointaine. Selon les résultats de notre enquête, 55 % des sondés se sentiront plus en sécurité au volant de leur propre voiture que dans un autre moyen de transport. Cette part passe à 70 % pour les résidents des communes de moins de 10 000 habitants.
Plus largement, les résultats de notre sondage mettent en avant que tous les moyens de transport individuels auront le vent en poupe, à la fin du confinement. Tous ont vu leur cote augmenter auprès des personnes répondant à la question "Après la crise sanitaire, indiquez quel moyen de transport vous utiliserez majoritairement". Comme nous pouvons le constater ci-dessous, nombreux seront ceux qui recourront davantage au vélo et à la marche, mais la voiture reste largement en tête. La part de chaque moyen de transport fluctue légèrement, selon la nature du déplacement.
Il faut revoir les politiques actuelles touchant à l'automobile
Deux semaines avant le début du "déconfinement", de nombreuses questions restent en suspens. Si l'Etat prévoit d'aider les entreprises en difficulté, saura-t-il soutenir les particuliers, amenés à se déplacer en automobile ? En effet, les sondés sont 68 % à penser que les politiques actuelles en matière d’automobile (taxation, répression…) sont inadaptées à la reprise de la vie après le confinement.
Au vu des résultats de cette enquête, il paraît impossible de bâtir le monde "d'après" sans l'automobile. À l’heure de la réflexion sur notre mobilité, la voiture se montre rassurante et sûre. Ce vecteur de désenclavement, présent sur l’ensemble du territoire, s'impose, une fois de plus, comme le partenaire indispensable de la reprise de la vie "normale", l'outil incontournable pour nos contacts sociaux et économiques à venir.
Pour consulter l’intégralité du sondage, cliquez ici.
*Sondage réalisé sur un échantillon de 1 200 personnes et diffusé via les réseaux sociaux.
Pour contacter la Ligue de Défense des Conducteurs : Alexandra Legendre, responsable Pôle Études et Communication (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou 06 37 85 26 06).