L’Assemblée nationale a finalement validé l’augmentation significative du tarif du malus CO2 et un abaissement du seuil de déclenchement. Davantage de véhicules seront donc concernés, pour des montants plus élevés à régler. Les conducteurs ont cependant obtenu, par leur mobilisation, un étalement de cette hausse sur trois ans, au lieu d’un an. Ce bilan en demi-teinte a, par ailleurs, permis l’émergence officielle d’un discours indépendant sur les surtaxes automobiles. En attendant, découvrez la grille définitive des tarifs pour la période 2021-2023.
Les débats qui ont entouré l’examen du Projet de loi de finances pour 2021 ont donné lieu à de multiples rebondissements. À l’heure du bilan, voici la grille définitive du malus lié aux émissions de CO2 qui, depuis 2008, impose un surcoût grandissant à l’acheteur d’un véhicule neuf. Nous vous laissons découvrir, en fin d’article, ce barème qui atteindra, à terme, 50 000 euros ! Au préalable, nous vous proposons un retour sur le ballet législatif, entre députés et sénateurs, qui a précédé.
Une mobilisation primordiale des conducteurs lors des débats parlementaires
La mobilisation des usagers de la route, et notamment de la Ligue de Défense des Conducteurs, a vraiment créé un climat favorable à la sensibilisation des parlementaires en la matière. En effet, une trentaine de députés ont défendu des amendements pour supprimer le malus CO2, avec le soutien naturel de l’association. Celle-ci n’a pas ménagé ses efforts, à coups de communiqué de presse, de mise en perspective, d’argumentaire et d’appel à la vigilance.
Ces initiatives, si elles n’ont pas abouti, ont permis de faire une place à une vision non punitive de l’écologie. Approche précieuse en ces temps où des raisonnements politiquement corrects conduisent à l’ajout de handicaps législatifs à l’automobile, alors que les alternatives sont irréalistes, embryonnaires, voire inexistantes. Ce, alors que la crise sanitaire montre des compagnies aériennes au bord du gouffre, des transports publics qui cherchent des clients et des subsides, sans oublier des conducteurs qui voient des villes leur fermer leurs portes, au moment où la possession d’une automobile devient une équation financière délicate.
Conscient des enjeux, le Sénat, a, de fait, répondu non à ces discours irresponsables, en étalant sur cinq ans la hausse prévue de la surtaxe sur le dioxyde de carbone. Dans la foulée, il a supprimé le malus au poids. Ce dernier a cependant été rétabli par l’Assemblée nationale, qui a réduit à trois ans la mise en place progressive de cette hausse drastique du malus CO2.
Consciente que les débats parlementaires ont des conséquences concrètes dans votre vie quotidienne, à vous usagers de la route, la Ligue de Défense des Conducteurs continuera d’être au rendez-vous de tous les sujets qui vous concernent.
La grille définitive du malus CO2, de 2020 à 2023
Pour un meilleur confort visuel, retrouvez cette grille au format PDF, en cliquant sur ce lien.