À moins de trois semaines du 1er tour de la présidentielle, la Ligue de Défense des Conducteurs est sur tous les fronts pour que les candidats à l'élection présidentielle s'engagent à mettre fin à l'acharnement que nous subissons à tous les niveaux, et que les conducteurs ne soient plus traités en "citoyens de seconde zone". Avec des résultats tangibles… mais aussi des menaces encore bien plus inquiétantes qui se profilent !
Dernier rendez-vous en date : celui avec l'équipe de campagne de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France). Quelques jours avant, c'était l'équipe d’Éric Zemmour (Reconquête), et en début de semaine, nous recevions également la réponse de Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière).
À la rencontre de l’équipe de campagne d’Eric Zemmour… et avec Nicolas Dupont-Aignan
Auparavant, les équipes de Fabien Roussel (Parti communiste français) et de La République en Marche ont été les premiers à répondre à nos demandes de rendez-vous.
Avec Jacques Baudrier, de l’équipe de campagne de Fabien Roussel (PCF).
Dans le cadre d'une journée d'audition de l'ensemble des candidats par la filière automobile, organisée par Mobilians, syndicat de l'ensemble du secteur, notre association a par ailleurs été choisie pour porter la voix des conducteurs face aux candidats en personne ou leurs représentants, comme Bruno Lemaire pour Emmanuel Macron, ou Xavier Bertrand pour Valérie Pécresse : une sacrée reconnaissance de nos 15 ans de combats et d'expertise !
Votre association a été sollicitée pour représenter les conducteurs lors de la journée d’audition des candidats par la filière automobile.
Quant à la flambée des prix à la pompe, sujet si douloureux qui s'est immiscé dans la campagne, Alexandra Legendre, responsable du Pôle Etudes et communication à la Ligue de Défense des Conducteurs a pu en parler dans la matinale d'Yves Calvi sur RTL.
Alexandra Legendre de la LDC sur RTL
Par ces rendez-vous et conférence, par les campagnes de mobilisations auxquelles vous avez pu participer, nous avons fait entendre votre colère et celle de millions conducteurs français. Et nous avons mis en avant les solutions, les vraies, pour sortir de l'échec de la sécurité routière et pour sortir du dogme anti-voiture qui est le terreau de toutes les répressions qu'on vous inflige :
1. Suppression des voitures-radars privatisées
2. Abandon du recours systématique aux radars automatiques
3. Abandon de l’article 10 de la loi 3DS engendrant la prolifération des radars en ville
4. Création d’une police des routes
5. Adoption d’un texte de loi revenant au principe initial de sécurité routière
6. Mise en place d’une formation post-permis gratuite théorique et pratique
7. Entretien du réseau routier et lutte contre les infrastructures inadaptées et accidentogènes
8. Renoncement définitif aux abaissements des limitations de vitesse
9. Abandon des malus et adoption d’une politique claire et compréhensible orientant les acheteurs vers les motorisations adaptées à leurs besoins
10. Moratoire sur la mise en place des zones à faibles émissions
Notre Manifeste, qui recense nos propositions, avec témoignages et argumentaire précis à l'appui.
Les engagements des candidats
Nous sommes arrivés à ce premier résultat : tous les candidats ou presque prônent, ou concèdent très timidement, un ou des reculs sur une des répressions infligées aux conducteurs.
Malus, ZFE, vitesse, prix des carburants ou encore permis à points, découvrez leurs différentes propositions dans notre tableau récapitulatif (état des lieux au moment où nous écrivons ces lignes). Les candidats y sont listés selon l’ordre du Conseil constitutionnel établi par tirage au sort.
Découvrez le détail du tableau en cliquant ici
Des avancées… et des menaces
Alors que l'équipe d'Éric Zemmour reprend quasiment l'intégralité de nos propositions, l'équipe LR de Valérie Pécresse considère ainsi qu'il faut cesser de "considérer les automobilistes comme des vaches à lait" et reprend notre proposition de Moratoire sur les ZFE (les zones de restriction de circulation), tout comme le Parti communiste dont le représentant, Jacques Baudrier, a acté lors de notre rencontre le revirement de son parti sur la voiture, conscient que le PCF ne peut se permettre "de ne parler qu'aux urbains" et du "besoin vital de la voiture pour ceux habitant dans les territoires ruraux" . Même suppression des ZFE dans leur format actuel dans le programme de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que dans celui de Marine Le Pen, qui "regrette la politisation de l’usage de la voiture et le racket des automobilistes pour de petites infractions", alors que Jean Lassalle prône le retour à 90 km/h et déplore le mauvais entretien des routes. Nathalie Arthaud, quant à elle, indique partager "sans réserve [n]otre indignation concernant les mesures répressives (et financière) contre les travailleurs obligés de prendre leur voiture pour se rendre au travail", ainsi que "[n]otre demande pour de meilleures infrastructures routières".
De son côté, Paulin Dementhon (LREM), qui a contacté notre équipe après avoir reçu vos Cartons jaunes, a reconnu lors de notre rencontre que "les gens sont dépendants de la voiture. Les culpabiliser, c'est explosif" et a admis à demi-mot que les ZFE allaient constituer des zones d'exclusion sociale… sans pour autant que le parti veuille y renoncer !
Nathalie Troussard en rdv visio avec Paulin Dementhon, de l’équipe de campagne LREM pour Emmanuel Macron.
Cette rencontre avec le représentant de l'équipe de campagne LREM aura d'ailleurs surtout été l'occasion de constater que sur l'abaissement des vitesses et le tout-radars, le parti présidentiel veut aller encore plus loin : non seulement inflexible sur l'abaissement de la vitesse à 80 km/h, sur laquelle le parti ne reviendra pas selon lui, Paulin Dementhon s'est également dit favorable à l'abaissement à 110 km/h sur autoroute, et à la politique des radars ! Alors, pendant et après les élections, restons mobilisés et gardons le cap, car nous le savons d'ores et déjà : les batailles des mois à venir s'annoncent encore plus rudes !
JE COMMANDE MON EXEMPLAIRE PAPIER DU MANIFESTE
"Sortir du dogme anti-voiture, sortir de l’échec de la sécurité routière"