Pour leur première édition l’an passé, les Trophées « TROP c’est trop » ont connu un énorme succès, avec 11 000 participants. Cette élection, concoctée par la Ligue de Défense des Conducteurs, avec la complicité de l’Association des médias auto et moto, revient donc en force en 2024 ! Les cinq catégories dans lesquelles il faudra choisir la pire proposition de l’année restent liées à la même préoccupation : dénoncer les mesures anti-voiture les plus acharnées, les dérives les plus contre-productives en matière de mobilité individuelle, les déclarations publiques les plus caricaturales… Vous avez jusqu’au dimanche 1er décembre à 23 h 59 pour voter.
Pour leur première édition en 2023, les Trophées Trop c’est Trop, créés par la Ligue de Défense des Conducteurs en partenariat avec l’Association des médias auto et moto, ont servi d’exutoire à 11 000 automobilistes et motards, qui ont voté en masse pour les pires mesures automobiles de l’année. Nous proposons à cette vaste communauté de citoyens, dont le seul tort est d’utiliser leur véhicule dans leur quotidien, de s’exprimer à nouveau pour élire leurs pires cauchemars d’usagers motorisés.
Comme l’an dernier, nous avons sélectionné cinq thèmes d’exaspération et pour chacun, trois réponses sont possibles. Il suffit d’en choisir une seule – la plus insupportable, la plus injuste – par thème.
Voici les 5 Trophées TROP C’EST TROP que votre vote permettra d’élire :
- Trophée TROP C’EST TROP de flicage des conducteurs
- Trophée TROP C’EST TROP de galères autour des sanctions routières
- Trophée TROP C’EST TROP d’opacité dans notre quotidien d’usagers
- Trophée TROP C’EST TROP d’infrastructures stupides sur nos routes
- Trophée TROP C’EST TROP de déclarations publiques anti-voiture
Dans le détail, voici les 5 questions qui sont posées aux participants (les mêmes sont à retrouver dans le questionnaire en ligne) :
1/Trop de flicage des conducteurs
En 2024, les projets pour épier les automobilistes et les motards d’encore plus près ont à nouveau fleuri ! D’abord, avec les radars à fonctionnalités inédites comme la surveillance du respect des distances de sécurité (et tant pis si un conducteur vient tout juste de se rabattre devant vous). Puis, avec les radars « collectivités » dont s’équipent les villes et pour lesquels l’Antai (l’agence de traitement des infractions) va recevoir un petit pactole de 13 millions d’euros histoire de se préparer à recueillir cette nouvelle manne. Enfin, avec les multiples abaissements de limitations de vitesse (périphérique parisien, rocades, autoroutes…) évidemment assortis du contrôle automatisé. Vraiment, on ne sait plus où donner de la tête ! Pour vous, quelle mesure est la plus insupportable ?
Choisissez une seule réponse :
- Nouvelles fonctionnalités des radars (distances de sécurité, etc.)
- Des radars « collectivités » pour renflouer les caisses locales
- Multiples abaissements de limitations de vitesse avec renforcement de la répression (périphérique, rocades, autoroutes…)
2/Trop de galères autour des sanctions routières
C’est à de trop nombreuses occasions que la vie des conducteurs peut tout à coup basculer dans un univers kafkaïen. Ainsi, contester un forfait post-stationnement indûment dressé relève d’une démarche si obscure que nombreux sont nos sympathisants qui jettent l’éponge et paient, alors qu’ils n’ont rien à se reprocher. Quant à contacter l’Antai (l’Agence de traitement des infractions) pour demander des éclaircissements ou une marche à suivre, bon courage. Entre les « tapez 1 », « tapez 2 » et les petites musiques d’attente, il faut s’armer de patience… ou renoncer. Enfin, nombreux sont les usagers qui n’ont rien compris au péage à flux libre (sur les autoroutes A13, A14, A79). Au point qu’ils se retrouvent avec des sommes folles à débourser ! Selon vous, laquelle de ces situations ubuesques est-elle la plus énervante ?
Choisissez une seule réponse :
- Inextricable processus de contestation des forfaits post-stationnement
- Parcours du combattant pour contacter l’Antai (Agence de traitement des infractions)
- Autoroutes en flux libres sans mode d’emploi
3/Trop d’opacité dans notre quotidien d’usagers
« Circulez, y a rien à voir ». On ne saurait mieux résumer les nombreux sujets touchant à notre quotidien de conducteurs pour lesquels nous manquons cruellement d’informations. Ainsi, les recettes des radars, à l’origine en 2003, étaient censées être intégralement reversées aux besoins en sécurité routière. Aujourd’hui, on en est loin, ce budget dépassant les 2 milliards d’euros cette année servant surtout à boucher de nombreux trous dans les finances publiques… Même la Cour des comptes n’arrive pas à y voir clair ! De leur côté, les dérives des technologies ultra connectées (données mal protégées, surveillance non stop…) se multiplient au détriment des conducteurs mal ou pas du tout informés, comme nous le dénonçons dans notre nouvelle étude « Tous fliqués ». Enfin, des années de communication ratée ont rendu les ZFE, ces fameuses Zones à faibles émissions restreignant la circulation dans les grandes métropoles aux véhicules les plus récents, totalement inintelligibles. Pour vous, en 2024, quel mystère reste le plus inextricable ?
Choisissez une seule réponse :
- On ne sait pas où va vraiment l’argent des radars
- On ne sait pas comment sont vraiment traitées nos données
- On ne sait pas comment les Zones à faibles émissions fonctionnent
4/Trop d’infrastructures stupides sur nos routes
Notre application de signalement de zones dangereuses Activ’Route a connu en 2024 un incroyable succès, avec la barre des 10 000 signalements dépassée dès octobre. Parmi tous les problèmes d’infrastructures rapportés par nos sympathisants, entre les classiques ralentisseurs trop hauts ou les ornières trop profondes, nous avons déniché d’authentiques mauvaises idées d’aménagements routiers. Laquelle de ces trois installations vous semble-t-elle la plus incongrue de l’année ?
Choisissez une seule réponse :
À Oberhoffen-sur-Moder dans le Bas-Rhin, un « ralentisseur » façon marche de trottoir à angle droit
À Charenton-le-Pont dans le Val-de-Marne, un coussin berlinois à cheval sur une piste cyclable
À Lyon dans le Rhône, une place de stationnement PMR délimitée par des plots trop proches oblige le conducteur handicapé à une très grande vigilance pendant sa manœuvre et lorsqu’il sort de son véhicule… sur la route
5/Trop de déclarations publiques anti-voiture
Ministres, parlementaires et élus locaux ne se distinguent pas toujours par leur goût prononcé pour l’automobile. Il est même trop souvent de bon ton de bien marquer son mépris pour les conducteurs… Nous vous proposons de voter, pour ce cinquième Trophée, pour la citation la plus anti-voiture de nos édiles. Attention, il y a du lourd !
Choisissez une seule réponse :
- « Pour les 50 km/h, ça relève de ma décision. Je prendrai mes responsabilités et j’irai jusqu’au bout quoi qu’il arrive »
Anne Hidalgo,
maire de Paris,
9 septembre 2024
- « Si vous achetez une voiture – et c’est particulièrement vrai pour les gros SUV à essence ou diesel – eh ben ça fait un impact sur la planète. Cet impact, vous l’avez près de chez vous, moi j’étais en Seine-Maritime, vous aviez les gens qui étaient sous l’eau à cause des inondations ».
Agnès Pannier-Runacher,
ministre de la Transition écologique et de l’Énergie,
11 octobre 2024
- « On a fait en sorte de faciliter la circulation et le stationnement »
Grégory Doucet,
maire de Lyon,
29 septembre 2024
Les résultats de ce vote seront rendus publics le jeudi 5 décembre à 18 h. Et maintenant, que tout le monde attache sa ceinture et cliquez sur ce lien pour voter ! Rappelez-vous : vous avez jusqu’au dimanche 1er décembre à 23 h 59 pour voter.