La FFMC, les #Gueux et les Conducteurs main dans la main contre les ZFE

Ce dimanche 6 avril, plus de 1 500 personnes ont manifesté sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville de Paris contre les Zones à faibles émissions. À l’invitation de la Fédération des Motards en Colère et d’Alexandre Jardin, la Ligue de Défense des Conducteurs a rappelé sa lutte incessante contre le « délit de pauvreté » induit par les ZFE.

« À la Ligue de Défense des Conducteurs, ça fait des années qu’on se bat contre les ZFE. Notre pétition pour la suspension des ZFE a déjà recueilli 307 000 signatures. Nous avons dénoncé, et nous continuons à dénoncer, cette grande cacophonie à laquelle personne ne comprend rien, sauf une chose : cette mesure est injuste. » Nathalie Troussard, Secrétaire générale de notre association, n’a pas mâché ses mots lorsqu’elle a pris la parole devant les manifestants mobilisés à Paris contre la mise en place des Zones à faibles émissions. Sûr que dans la quinzaine d’autres villes de France où des rassemblements étaient organisés, sa critique aurait été aussi bien accueillie…

Jean-Marc Belotti, Coordinateur de la Fédération des Motards en Colère (FFMC) et grand organisateur de la manifestation, s’est félicité qu’aux côtés de sa communauté et de celle des automobilistes, figurent aussi les commerçants, les artisans, les forains et même quelques élus, tous vent debout contre cette mesure injuste de restriction de circulation.  : « Nous avons besoin de savoir ce que pensent les élus, de savoir ce qui se passe en haut, et du soutien de nos élus, car seuls, on ne peut pas faire grand-chose. Il est important aussi que les élus écoutent la parole des gens qui souffrent, qui en ont marre. »

L’écrivain Alexandre Jardin, initiateur du mouvement les #Gueux qui, depuis le début de l’année, ne ménage pas ses efforts pour lutter contre les ZFE, a enfoncé le clou : « Pour que notre mouvement puisse à un moment peser dans la balance, il m’a semblé fondamental que nos élus locaux, qui expriment notre territoire, la base de la république, soient à nos côtés dans notre mouvement populaire. Sinon, vous avez déjà un mouvement avec des gilets, ça n’a rien donné. Donc il faut un encadrement républicain pour qu’on pèse véritablement. Actuellement des associations de maires sont en train de nous rejoindre. David Lisnard, le président des maires de France, est aux côtés des Gueux, comme de plus en plus de présidents de département ou de régions. C’est comme ça qu’on va peser, avec le mot « ensemble ». Et dans l’expression du fond d’un territoire, puisqu’on sait très bien que le problème, il est en haut. Dans la déconnexion. Or, il n’est même pas question de vivre dans un pays de ségrégation, d’exclusion de la ruralité et des plus pauvres. »

Nathalie Troussard n’a pas manqué de rappeler ce qu’engendrent les ZFE : « Cette mesure nous interdit d’aller où on veut, sous l’unique prétexte que notre voiture est trop vieille. Cette voiture pourtant, elle nous emmène au travail, à l’hypermarché, à l’école des enfants, chez le médecin, au cinéma. Cette voiture, c’est notre liberté. Mais aujourd’hui, dans les ZFE, on nous dit : « On ne veut plus de vous ici. Parce que vous êtes un citoyen de seconde zone. Parce que vous êtes trop pauvre pour changer de voiture ». Avec les ZFE, on est en train de mettre en place un délit de pauvreté. Alors quel que soit le chemin employé, assurons-nous que cette mesure ne verra pas le jour. Assurons-nous de pouvoir continuer à circuler librement, dans un pays où même si on n’a pas les moyens de s’offrir la dernière Renault ou la dernière Peugeot, on puisse toujours se considérer comme un citoyen à part entière. Bien sûr qu’on veut tous respirer un air meilleur. Mais les ZFE n’ont jamais été une bonne solution pour ça. Parce que son principe repose sur l’exclusion. Et ça, c’est intolérable. »

Pour le moment, rien ne garantit que les ZFE ne vont pas continuer à monter en puissance, bientôt suivies d’une avalanche de PV annoncée pour 2026. Pour peser dans la balance, comme le dit Alexandre Jardin, signez notre pétition : ensemble, nous sommes plus forts.

2025 04 06 Manif NON ZFE patchwork