Depuis l’abaissement de la vitesse de 80 à 70 km/h sur le périphérique parisien, le nombre de flashs de radars y a augmenté de 20 %. Preuve, s’il en fallait une, que le projet d’abaisser la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, à défaut d’être efficace en termes de sécurité, va surtout faire exploser le nombre de flashs et de PV.
Ca n’a pas traîné : trois mois après le passage à 70 km/h sur le périph, c’est déjà le jackpot pour les pouvoirs publics, avec une hausse de 20 % des contraventions pour excès de vitesse sur le périphérique.
Alors qu’on attend toujours les effets de la mesure en terme d’accidentologie ou de pollution, les grands gagnants sont pour l’heure les 16 radars du périph, avec 1 200 flashs par jour contre 1 000 auparavant.
Voilà une preuve de plus qu’abaisser la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire va faire exploser le nombre de flashs sur les routes de France, comme ne cesse de le répéter la Ligue de Défense des Conducteurs depuis des mois.
Cette mesure, en plus d’être inutile et coûteuse, va donc encore une fois peser injustement sur des milliers de conducteurs. Pour eux, c’est la double peine : vitesse abaissée et répression renforcée.
Une fois de plus, le gouvernement compte remplir les caisses de l’Etat en piochant dans le porte-monnaie des conducteurs. Sans parler des pertes de points et des retraits de permis, qui continuent d’exploser : 90 000 conducteurs se sont ainsi vu retirer leur permis en 2012, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente ! En outre, on estime qu’après un retrait de permis, plus d’un tiers des conducteurs perdent leur emploi. Pour quelques petits excès de vitesse (car ils représentent toujours l’écrasante majorité des contraventions), les conséquences sociales peuvent devenir dramatiques…
La Ligue de Défense des Conducteurs, qui avait en janvier dernier déposé un recours devant le Conseil d’Etat avec l’Automobile Club des Avocats contre l’abaissement de la vitesse sur le périphérique, poursuit sa mobilisation contre le projet de limiter la vitesse à 80 km/h sur l’ensemble du réseau secondaire, forte d’une pétition ayant rassemblé plus d’un million et demi de signatures contre ce projet.