Baisse de la vitesse : le Conseil National de la Sécurité Routière,
entre partialité et choix biaisés
Enquête sur les coulisses de la politique de sécurité routière
Le 16 juin dernier, le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) s’est réuni afin de proposer au gouvernement de nouvelles mesures en faveur de la sécurité routière. Parmi celles-ci figuraient notamment la très médiatique diminution des limitations de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire ainsi que le redéploiement et une intensification des contrôles de vitesse.
Mais qui sont ces fameux « experts » du CNSR ? Comment justifient-ils la mise en avant de la baisse de la vitesse, plutôt que d’autres mesures ? La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) a mené l’enquête sur les mécanismes de prise de décision en matière de sécurité routière, et a relevé un certain nombre de « défaillances » inacceptables.
Sur la forme, tout d’abord, avec une gouvernance déséquilibrée et un Conseil qui ne compte qu’un seul représentant des automobilistes sur 51 membres. Sur le fond également, avec un comité d’experts dont les études sur la vitesse se fondent uniquement sur une formule mathématique erronée, et qui éludent délibérément de nombreux autres facteurs d’amélioration de la sécurité routière comme la formation, l’entretien des infrastructures routières, la sécurité des véhicules ou encore l’efficacité des premiers secours.