Conseil National de la Sécurité Routière : Des préconisations entachées de partialité

Dans quelques jours le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) va rendre ses conclusions en s'appuyant sur un comité d'experts. La composition de ce comité ne brille ni par sa diversité ni par ses capacités d'innovation et encore moins par son impartialité.

C'est non sans difficultés que la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) a réussi à obtenir une simple liste alphabétique et une réponse singulière lorsqu'elle a tenté de se procurer plus de détails sur les membres qui composent ce comité : « Chacun des membres du comité des experts a été nommé intuitu personae, en considérant l'ensemble des contributions qu'il a pu apporter à la sécurité routière ou dans des domaines interagissant avec la sécurité routière. L'équilibre est ainsi créé par le rassemblement d'experts reconnus comme tel au plan national et international, provenant d'horizons divers ».

Après quelques recherches, il est aisé de comprendre pourquoi autant de mystère et de réticence autour de ce comité de 17 experts.

Un bon tiers de ce comité, y compris le Président, sont des chercheurs issus du même organisme public, l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR). Nous notons qu'il est financé à près de 80% par des subventions publiques. Plus de la moitié des membres de ce comité appartient au secteur de la santé dont les compétences interviennent plutôt pour limiter les dégâts corporels en cas d'accident que pour les prévenir.

En revanche, la LDC note, par exemple, qu'il n'y a aucun représentant du sport automobile alors qu'en l'espace de quelques années, à force d'ingéniosité et d'innovation, ces spécialistes ont réussi à éviter bien des morts sur les circuits et même à développer des technologies et de nouvelles méthodes de conduite grand public qui réduisent de façons significatives le nombre d'accidents.

La LDC rappelle d'ailleurs que la plupart des experts du comité du CNSR s'appuient, entre autres, sur une formule mathématique contestable qui leur permet depuis des années de faire croire qu'il y a un lien scientifique entre vitesse et mortalité.

Ce comité des experts reflète bien ce qui se joue au sein même du CNSR où une seule association de défense des automobilistes est présente sur 51 membres que compte ce conseil. Pourtant ce sont ces mêmes automobilistes qui sont les principaux concernés par les mesures proposées par le CNSR.

Pour Christiane BAYARD, secrétaire générale de la LDC, «les préconisations prises par le CNSR ne brilleront ni par leur diversité, ni par leur capacité d'innovation et encore moins par leur impartialité». Christiane Bayard estime que le CNSR n'est pas en mesure de faire évoluer notre politique de sécurité routière qui ressemble de plus en plus à un moteur à bout de souffle en train d'épuiser ses dernières gouttes de carburant.

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26/10//2013 - L 2013-012

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