A la veille des élections régionales qui vont se dérouler dans les 13 nouvelles régions, la Ligue de Défense des Conducteurs s’est penchée sur les programmes des candidats pour connaître leur position sur la voiture et les infrastructures routières.
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Les 6 et 13 décembre prochains vont se tenir les élections régionales dans les treize nouvelles super régions. La Ligue de Défense des Conducteurs s’est intéressée aux propositions des candidats pour faciliter la vie des milliers de personnes qui prennent leur voiture pour leurs déplacements quotidiens, les conseils régionaux ayant notamment pour compétence d’organiser les transports sur leur territoire.
En Ile-de-France, les programmes des deux principaux candidats, Valérie Pécresse et Claude Bartolone, comptent plusieurs propositions pour faciliter la vie des conducteurs et améliorer les infrastructures routières. Une des priorités communes concerne les axes qui desservent la capitale et qui sont très souvent embouteillés. Les candidats proposent notamment d’élargir certains tronçons de l’A86 et de l’A4 pour fluidifier le trafic aux heures de pointe et de renforcer les investissements dans les infrastructures routières. Les candidats proposent également d’augmenter les places de parking dans les parcs relais. A proximité des gares, ces parkings pourront faciliter les déplacements.
Enfin, si Claude Bartolone veut accompagner la sortie du diesel en proposant une « prime régionale à la casse », Valérie Pécresse souhaite rendre gratuit le passage du code de la route pour les jeunes Franciliens.
En Bretagne, le candidat Marc Le Fur prévoit, outre certains aménagements routiers, d’augmenter le programme annuel dédié à ces investissements. Ce programme routier régional qui représente actuellement 14 millions d’euros par an passerait à 50 millions d’euros annuels.
Les candidats normands, Hervé Morin et Nicolas Mayer-Rossignol, proposent plusieurs projets de travaux et d’aménagement d’axes existants. La RN12 et la RD6014 seront notamment concernées. Hervé Morin propose, par ailleurs, de financer plusieurs tronçons de routes à 4 voies pour « mieux desservir le réseau de villes moyennes (Evreux, Fécamp, Lisieux, Granville, Avranches…) ».
Dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, les trois principaux candidats, Marine Le Pen, Pierre de Saintignon et Xavier Bertrand veulent améliorer les dessertes routières de la future grande région. Pierre de Saintignon souhaite ainsi lancer les études de contournement de Lille, mais également restreindre la circulation des poids-lourds aux heures de pointe. Marine Le Pen, de son côté, souhaite renforcer la liaison de la Picardie vers l’Ile-de-France, notamment par une jonction avec l’A16. Xavier Bertrand, enfin, veut s’engager sur l’aménagement et la finalisation en 2x2 voies des RN2, 37, 42 et 49.
En Provence-Alpes-Côte-D’Azur, Marion Maréchal-Le Pen, Christian Estrosi et Christophe Castaner souhaitent concrétiser les contournements routiers de plusieurs villes (Arles, Avignon, Manosque…). Si Christian Estrosi veut finaliser le projet de l’A51 entre La Saulce et Gap, ses concurrents préfèrent une liaison Sisteron-Grenoble en 2x2 voies.
Afin de rénover le réseau de transport, Christophe Castaner propose d’investir 500 millions d’euros pour la rénovation et le déploiement du réseau routier régional. Marion Maréchal-Le Pen souhaite désenclaver les territoires en proposant un prêt à taux zéro pour le permis de conduire des 18-25 ans résidant en zone de revitalisation rurale. Christian Estrosi souhaite quant à lui relancer la percée sous le Mongenèvre, rétablir l’engagement financier de la région pour le tunnel de Tende, mais également réaliser les deux demi-échangeurs autoroutiers A8/A51 à Aix-en-Provence.
Au cœur de la future région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Dominique Reynié souhaite mettre en place un plan annuel, « routes des territoires », de 200 millions d’euros afin d’inciter les départements à améliorer l’état des routes et renforcer la sécurité routière. Il propose également d’achever la desserte autoroutière ou 2x2 voies des principaux bassins économiques et chefs-lieux de départements. Enfin, il prévoit d’engager les études pour le contournement de Toulouse.
En Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay propose de poursuivre l’amélioration des infrastructures routières, notamment la RN57, la RN19 et la RN7. La candidate souhaite également achever le contournement sud d’Auxerre, la rocade de Beaune, ainsi que le contournement de Besançon. François Sauvadet, de son côté, veut inscrire dans le futur schéma d’aménagement du territoire les routes d’intérêt régional que la région pourra financer.
Dans la région Champagne-Ardenne-Alsace-Lorraine, Florian Philippot propose de taxer les poids lourds étrangers pour qu’ils contribuent à l’entretien des routes. Son concurrent, Philippe Richert souhaite instaurer une « taxe de transit » au service du territoire et qui permettra de financer les infrastructures. Il souhaite également faire aboutir le contournement ouest de Strasbourg, soutenir les contournements de Verdun et Langres, et mettre à 2x3 voies l’A31.
La candidate Virgine Calmels qui se présente en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes souhaite pour sa part, réduire le caractère accidentogène des routes et assurer la desserte routière la plus large des centres d’activité économique et des sites touristiques.
Si les programmes des candidats ne précisent pas tous leurs intentions concernant la voiture et la route, les engagements relevés ci-dessus, s’ils permettent aux candidats d’êtres élus, devront bien sûr faire l’objet d’une surveillance de la part de la Ligue de Défense des Conducteurs pour vérifier leur mise en application.