Grâce à votre extraordinaire mobilisation auprès des députés, et grâce au soutien de nos donateurs qui nous ont donné les moyens d'agir auprès des députés, notre amendement pour supprimer les crédits alloués aux radars l’année prochaine a permis pour la première fois un débat et une contestation parlementaire des radars. Et nous continuons le combat au Sénat comme à l’Assemblée.
L’amendement soutenu par la Ligue de Défense des Conducteurs et 43 députés cosignataires a permis pour la première fois d’ouvrir un vrai débat à l’Assemblée nationale : allouer l’enveloppe initialement destinée aux 364 nouveaux radars à l’entretien des routes aurait permis d’avoir un vrai impact sur la sécurité routière. En séance devant les parlementaires, le ministre de l’Intérieur a été obligé de réagir. S’il n’a pas voulu supprimer les radars, nos messages, notamment grâce à la mobilisation de plus de 106 000 conducteurs, ont conduit le ministre à se positionner pour l’entretien des routes.
Le gouvernement a ainsi adopté un amendement additionnel qui précisera quels projets routiers ont été financés dans l’année grâce à l’argent des radars. Ces budgets sont au préalable affectés par la loi de finances à l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF) et aux collectivités locales.
En effet, depuis 2005 sur 34 milliards d’euros dépensés au total par l’AFITF seuls 10,5 milliards d’euros, soit moins d’un tiers de son budget ont été destinés au transport routier. Les deux tiers qui restent ont servi principalement au transport ferroviaire (15,5 milliards d’euros) et aux transports collectifs d’agglomération (3,5 milliards d’euros).
Concernant les collectivités locales, chaque année c’est presque la moitié de l’argent prélevé dans la poche des conducteurs qui permet de financer leurs projets. Des projets bien souvent sans aucun lien avec la route puisque : « les communes, EPCI et départements sont libres de choisir les opérations finançables par le produit des amendes de police en fonction des besoins prioritaires qu’ils identifient au plan local. » Les conducteurs peuvent ainsi par exemple se retrouver à financer la construction d’une ligne de tramway !
Désormais, un rapport sera produit chaque année par le délégué interministériel à la sécurité routière sur l’utilisation du produit des recettes versées pour l’amélioration et l’entretien du réseau routier.
On ne peut que se féliciter de cette prise de conscience en faveur des routes. Pour autant, le combat contre la prolifération des radars et la politique de flash-fiscalisation continue. Prochaine étape pour la Ligue de Défense des Conducteurs : la modification du texte au Sénat et lors de son prochain passage à l'Assemblée. En effet, les élus doivent comprendre qu’une politique alternative au tout-radars existe. Il est temps que les pouvoirs publics s’en rendent compte afin que tout soit mis en œuvre pour faire baisser la mortalité routière.