La Ligue de Défense des Conducteurs déplore après 2014 une nouvelle hausse de la mortalité routière en 2015. Ces chiffres viennent souligner l’inefficacité d’une politique uniquement répressive, ne visant qu’à contrôler la vitesse et à sanctionner massivement les conducteurs.
Le gouvernement accuse systématiquement les conducteurs de relâchement afin de plus facilement renforcer son racket et masquer ses propres défaillances. En revanche, une chose est sûre, 37 % des causes d’accidents mortels ne sont pas élucidées. Pourtant, les Préfets disposent d’un outil efficace pour mieux comprendre les facteurs d’accidents. Les commissions « Enquête Comprendre pour Agir » (ECPA) existent, mais ne sont quasiment jamais mises en œuvre.
En outre, parmi les causes connues de collisions, le facteur infrastructure est impliqué dans 40 % des accidents mortels. Pourtant, faute de budget, l’état des routes s’est considérablement dégradé. En effet, plutôt que d’entretenir le réseau routier, les autorités préfèrent utiliserl’argent de la répression pour développer de nouveaux radars toujours plus performants. Le radar chantier, opérationnel depuis août dernier coûte ainsi la bagatelle de 200 000 euros pièce. « Combien de vies auraient pu être épargnées si le budget consacré à ces nouveaux radars avait été employé pour l’aménagement de tronçons notoirement dangereux ? » s’interroge Christiane Bayard, Secrétaire Générale de la Ligue de Défense des Conducteurs.
Plutôt que d’accuser en permanence le comportement des usagers de la route, la Ligue de Défense des Conducteurs milite pour que les « Enquêtes Comprendre pour Agir » soient systématiquement diligentées dès qu’un accident grave survient. « Pas de commissions ECPA pour agir sur les facteurs d’accidents et de moins en moins de budget pour les routes, de quel relâchement parle-t-on ? » conclut Christiane Bayard.
Contact :
Christiane BAYARD – Secrétaire Générale
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