Depuis le lancement de la campagne de rentrée de la Ligue de Défense des Conducteurs, plus de 55 800 personnes ont déjà répondu à son Enquête nationale sur la sécurité routière. Parmi eux, neuf sur dix estiment que la répression routière est devenue excessive, et ils sont 96 % à demander l'aménagement de tronçons de route dangereux.
Crédit Frédéric Legrand / Shutterstock
Depuis la rentrée, les Français sont particulièrement nombreux à répondre à l'Enquête nationale sur la sécurité routière que mène chaque année la Ligue de Défense des Conducteurs depuis 2010. En un mois, l'association a ainsi reçu plus de 55 800 réponses, un nombre élevé qui témoigne du ras-le-bol grandissant des conducteurs face à la politique du tout-répressif menée par le gouvernement.
Alors que le ministère de l'Intérieur veut mettre en place une série de nouvelles mesures répressives, comme la verbalisation à distance (caméras, pv à la volée) et l'installation nouveaux radars encore plus efficaces (radars double face, radars chantier…), les résultats de cette Enquête sont particulièrement éloquents :
-Les conducteurs interrogés sont ainsi 9 sur 10 à estimer que la répression routière par la multiplication des radars est devenue excessive dans l'Hexagone.
-Ils sont d'ailleurs encore plus nombreux – 94 % - à demander une simple sanction pour les excès de vitesse inférieurs à 20 km (hors centre-ville), qui représentent l'écrasante majorité des "flashs" des radars.
-D'ailleurs, 92 % nous ont indiqué ne pas toujours savoir à quelle vitesse ils pouvaient rouler !
-De même, 96 % d'entre eux souhaitent que le délai de récupération de points soit raccourci.
-Visiblement, les conducteurs interrogés désapprouvent les mesures répressives envisagées par le gouvernement : ils sont ainsi 79 % à être opposés au projet de baisse de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire…
-Mais ils sont en revanche 96 % à réclamer l'aménagement d'urgence des tronçons dangereux, alors que le budget consacré à l'entretien des routes a diminué d'un quart entre 2009 et 2014, passant de 424 à 335 millions d'euros.
Des résultats qui prouvent, une fois de plus, que les Français n'en peuvent plus de la politique du tout-radars du gouvernement, et qu'ils souhaitent qu'une politique de sécurité routière efficace, permettant vraiment de sauver des vies, soit mise en place d'urgence.
Pour répondre à votre tour à l'Enquête nationale pour la sécurité routière, cliquez ici.