Statistiques à l'appui, la vitesse est considérée comme le principal facteur d'accident et les gouvernements lui font une chasse sans merci. Le témoignage d'un gendarme remet sérieusement en cause ces statistiques, clé de voûte de la politique du tout-radar. Une victoire de plus dans la bataille contre le dogme anti-vitesse au nom duquel on taxe tous les ans les conducteurs de 1,7 milliard d'euros !
La Ligue de Défense des Conducteurs avait déjà prouvé, avec son étude mathématique publiée en 2013, qu'il n'existait pas de lien scientifique entre vitesse et mortalité sur la route. Dernièrement, une révélation est venue confirmer ce que nous affirmons depuis plus années déjà, grâce au témoignage envoyé par l'un de nos membres, ancien gendarme, qui a osé briser le tabou du dogme anti-vitesse. « A chaque accident on remplissait un bulletin d'analyse d'accident corporel (BAAC) », raconte-t-il. « Lorsque nous n'arrivions pas à déterminer la cause exacte de l'accident, il nous était demandé de cocher la case "vitesse excessive". Pas étonnant que la vitesse soit accusée d'être l'une des causes principales d'accident ! »
C'est la preuve que depuis des années, les gouvernements successifs nous mentent, et surestiment délibérément le facteur "vitesse" dans leurs sacro-saintes statistiques, afin de mieux pouvoir ensuite justifier la mise en œuvre de leurs mesures répressives et l'installation de toujours plus de radars.
Les Français ne sont d'ailleurs plus dupes des discours culpabilisateurs et larmoyants des pouvoirs publics sur la vitesse : dans un sondage réalisé en décembre dernier pour le quotidien "Direct Matin", 70 % des personnes interrogées disaient dépasser les limitations de vitesse. Ce pourcentage impressionnant illustre le fait que le tabou sur la vitesse au volant n'existe plus : pour les conducteurs, la bonne vitesse est celle qui s'adapte aux circonstances, et pas forcément la limitation de vitesse administrative. Un changement de regard pour lequel milite la Ligue de Défense des Conducteurs depuis plusieurs années, en demandant aux responsables politiques d'adopter un discours enfin raisonné sur la vitesse, qui se focalise non pas sur les "excès de vitesse" mais sur la vitesse excessive, qui dépend des circonstances de conduite et non pas d'un panneau.
Preuve que les conducteurs sont excédés des fausses solutions apportées par les pouvoirs publics au vrai problème de la mortalité routière : semaine après semaine, grâce à nos campagnes, nous avons réussi à convaincre plus d'1,5 million de Français de signer notre pétition "Non à la baisse des limitations de vitesse" : c'est une mobilisation sans précédent !
Les parlementaires, eux aussi, commencent à remettre en question la politique du tout-répressif : pour la première fois, les sénateurs ont adopté un amendement visant à réduire le nombre de radars en France, amendement défendu par la Ligue de Défense des Conducteurs.
Le 21 janvier dernier, Christiane Bayard, la secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs, est allée redire au ministère de l'Intérieur l'exaspération des Français face au dogme anti-vitesse et à la politique du tout-radars menée par le gouvernement. Armée de la pétition "Non aux nouvelles mesures répressives" qui avait recueilli plus de 300 000 signatures, elle a demandé en notre nom l'abandon de cette politique répressive injuste et inefficace, pour des mesures de sécurité routière permettant vraiment de sauver des vies, comme l’aménagement des tronçons notoirement dangereux.
Autant de victoires remportées mois après mois, dans la bataille des idées, et qui rendent à chaque fois plus difficile pour le gouvernement la justification de sa politique du tout-radars.
En juin dernier, la Ligue de Défense des Conducteurs a gagné une première bataille d'ampleur contre le gouvernement : le ministre de l'Intérieur a reculé une première fois sur la généralisation du 80 km/h. Mais en 2015, ils vont tenter le passage en force : plus que jamais, notre mobilisation sera cruciale !