Les conditions d’attribution de marchés publics relatifs aux radars automatiques sont dans le collimateur de la justice : une enquête pour « favoritisme et prise illégale d’intérêts » vient d’être ouverte par le parquet national financier. Plusieurs sociétés privées qui bénéficient chaque année d’un gâteau de plus de 200 millions d’euros sont concernées. Une illustration de plus du business scandaleux des radars, dénoncé depuis de nombreuses années par la Ligue de Défense des Conducteurs.
La Ligue de Défense des Conducteurs dénonce depuis plusieurs années le poids du lobby des radars dans le business qui s’est développé pour orchestrer le racket des conducteurs. Depuis 2003 et l’implantation des premiers radars, le gouvernement a fait appel à des sociétés privées pour mettre en place sa nouvelle politique de répression routière.
Les pouvoirs publics ont ouvert à quelques entreprises triées sur le volet des marchés colossaux totalement garantis. C’est notamment le cas pour la gestion des PV. Atos, la société d’un ancien ministre des Finances a régné en maître sur ce marché pendant douze ans. En 2015, soupçon d’entente sur Atos ; le marché de 15 millions d’euros change alors de mains. Capgemini dont le PDG est un proche du Président de la République remporte alors le jackpot.
De son côté, Safran Morpho qui fabrique et entretient une grosse partie des radars en France a été dirigée entre 2007 et 2015 par un ancien ministre des Finances.
« La sécurité des usagers de la route ne peut pas être soumise à des questions de rentabilité financière et de petits arrangements entre amis », dénonce la Ligue de Défense des Conducteurs, qui dévoile mois après mois ce business scandaleux à des centaines de milliers de personnes avec sa vidéo consultable ici.
Avec plus de 4 200 radars installés sur le territoire français, de nouvelles techniques répressives toujours plus perfectionnées, et l’encouragement des entreprises qui exploitent ces machines, les gouvernements successifs ont mis en place un système de répression routière à une échelle encore jamais vue. « L’entretien des routes est délaissé au profit des investissements dans les radars, qui rapportent chaque année des millions d'euros à quelques entreprises et aux caisses de l'État, sans améliorer les chiffres de la mortalité routière. Nous attendons donc avec intérêt le résultat de cette enquête », déclare l’association.
Contact :
Ligue de Défense des Conducteurs
01.43.95.40.20
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