Communiqué de presse - Paris, le 6 septembre 2012
Une mobilisation historique contre les radars mobiles embarqués
Un demi-million de conducteurs français demande au Président de la République de réorienter la politique de sécurité routière
Une délégation de la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) s'est rendue à l'Elysée aujourd'hui pour déposer une pétition à l'attention du Président de la République, François Hollande, l'appelant à suspendre le déploiement des radars mobiles embarqués. 503 258 conducteurs ont signé cette pétition.
Après les radars fixes, les radars mobiles et les radars-tronçons, les pouvoirs publics s'apprêtent à déployer un tout nouveau type d'appareils pour sanctionner les dépassements de vitesse : les radars mobiles embarqués. Pour la première fois depuis l'installation des radars en 2003, un demi-million de conducteurs se mobilise pour y faire barrage.
Installés à bord de véhicules banalisés conduits par des policiers en civil pour se fondre discrètement dans le flot de la circulation, ces nouveaux radars ont des capacités de verbalisation tout à fait exceptionnelles. Ils peuvent flasher, en roulant, tous les véhicules autour d'eux. Tous les conducteurs qui roulent devant ou derrière la voiture flasheuse, qui la doublent ou la croisent à quelques km/h de plus que la limite autorisée, seront automatiquement verbalisés. Ils découvriront l'infraction quelques semaines plus tard, en recevant le PV et le retrait de points.
Ces machines peuvent verbaliser jusqu'à 9 véhicules à la minute dans les deux sens de circulation alors qu'en moyenne, un radar cabine flashe 16 fois par jour.
A 45 euros par PV émis, chacun des radars nouvelle génération pourrait rapporter potentiellement plusieurs centaines de millions d'euros par an. Les conducteurs dénoncent les enjeux financiers de cette politique. En effet, en 2012, les radars devraient rapporter 1,3 milliard d'euros à l'état, en hausse
de 20% par rapport à 2011. La LDC rappelle que seulement 3% de cette recette est destinée à l'entretien des routes départementales et nationales (1).
Dans un courrier adressé à la LDC du 16 avril dernier, le candidat François Hollande indiquait que « la lutte contre l'insécurité routière ne doit pas passer uniquement par la répression ». Aujourd'hui, en signant la pétition « non aux radars mobiles », plus d'un demi-million de conducteurs partagent ce sentiment et lui demandent de bien vouloir réorienter la politique de sécurité routière dans ce sens.
La LDC s'inquiète également du harcèlement infligé à l'ensemble des conducteurs sous prétexte d'arrêter une minorité de « chauffards ». Christiane Bayard, secrétaire générale de la LDC, souligne : « même le conducteur le plus vigilant ne pourra échapper à ces nouveaux radars. Il est inadmissible qu'un conducteur puisse être verbalisé sans en avoir conscience ». Christiane Bayard ajoute: « les
conducteurs rouleront désormais en ayant plus peur d'être flashés que d'avoir un accident. Il n'est aucunement question de sécurité routière mais d'un nouvel outil de taxation des conducteurs ! »
(1) Rapport du député Hervé Mariton pour le Projet de Loi de Finances 2011.
Informations, contacts :
Ligue de Défense des Conducteurs
Christiane Bayard – Secrétaire Générale
Tel. 01.40.01.06.51 / 06.11.29.47.69
www.liguedesconducteurs.org
Service Presse : MAKOWSKI RP
Claude Makowski
Tel. 06.89.505.032
e-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
La Ligue de Défense des Conducteurs, association Loi 1901, est entièrement financée par ses membres et s'interdit de recevoir tout financement public afin de garantir son indépendance. Elle milite pour que la politique de sécurité routière se fasse non plus contre les conducteurs mais avec eux.
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