Il n’en coûte que 12 euros pour dire NON au 50 km/h sur le périphérique : les usagers engagent un recours collectif massif contre la décision de la mairie de Paris

Paris, le 10 octobre 2024 – François Durovray, ministre des Transports, et Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, « fervents défenseurs » du maintien de la limitation de vitesse sur le périphérique à 70 km/h, ont abandonné les conducteurs en laissant Anne Hidalgo l’abaisser à 50 km/h. Automobilistes et motards ne peuvent désormais plus compter que sur eux-mêmes pour lutter contre cette décision dogmatique et inefficace imposée par la maire de Paris. Outre diverses démarches juridiques en cours, la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) et la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), invitent aujourd’hui les usagers à rejoindre le recours collectif initié par la plateforme RiposteJuridique.fr. Une « class action » ultra simplifiée à l’américaine, où chaque usager s’estimant lésé par cette mesure pourra être représenté devant la justice par des avocats aguerris, menée à prix serré : seulement 12 euros.

La farouche opposition des usagers à l’abaissement de la vitesse sur le périphérique à 50 km/h, lors de diverses consultations et notamment un sondage organisé par la Ligue de Défense des Conducteurs début septembre (92 % contre !), n’a pas pesé lourd dans le débat politique. On ignore quelles tractations ont mené les poids lourds du gouvernement et de la Région Île-de-France à retourner leur veste face aux exigences de la maire de Paris. Mais ce qu’on sait, c’est que les automobilistes et les motards franciliens, qui sont quand même les premiers concernés, ne peuvent plus compter que sur leur propre mobilisation pour que les panneaux 70 reprennent leur place sur le boulevard périphérique.

C’est la conclusion à laquelle sont parvenues la Ligue de Défense des Conducteurs et la Fédération Française des Motards en Colère. D’abord, en enclenchant des recours devant le Tribunal administratif d’ici à fin novembre, au nom des usagers.

Mais les usagers, en leur propre nom cette fois, peuvent aussi peser lourd dans la balance. Avec une stratégie proche de la « class action », procédure très en vogue outre-Atlantique mais encore peu fréquente en France : l’action en justice collective. Or, il se trouve que le site RiposteJuridique.fr, fondé par deux avocats spécialistes de ce type d’actions, a justement décidé de se battre contre le 50 km/h sur le périphérique parisien ! « L'objectif est de former un collectif massif de requérants car, là où la justice et la politique ignorent un usager isolé, elles ne peuvent pas écarter d’un revers de manche une masse substantielle de citoyens, en toute impunité », explique Séverine Manna, cofondatrice de la plateforme juridique mais aussi automobiliste excédée par cette mesure. « Regrouper les justiciables, c’est aussi répartir le coût d’un tel recours entre les citoyens, continue son associé Rémy Philippot. Cela nous permet de proposer l’accès à la justice moyennant 12 euros. »

12 euros pour venir à bout du 50 km/h sur le périphérique, ça vaut la peine ! Même s’il ne faut que 300 requérants pour déclencher les hostilités (au cas peu probable où ce seuil ne serait pas atteint, tout le monde sera intégralement remboursé), nos associations, en relayant cette action collective, espèrent que le mouvement de rébellion regroupera plutôt des milliers de participants.

« En plus de la saisine du Tribunal administratif en cours, nous invitons tous ceux qui se sentent concernés à se rallier à ce recours collectif, encourage Nathalie Troussard, Secrétaire générale de la LDC, forte de 1 million de sympathisants. C’est une aubaine de pouvoir se défendre contre la mairie de Paris, d’autant qu’il suffit de remplir le formulaire puis fournir sa pièce d’identité et sa carte grise pour participer à l’action. Les uns après les autres, les élus et représentants du gouvernement qui auraient pu freiner Anne Hidalgo dans sa croisade anti-voiture, au moins en ce qui concerne la vitesse sur le périphérique, laissent tomber les automobilistes et les motards. Ne nous laissons pas faire, avant même que les PV pleuvent, ce qui ne manquera évidemment pas d’arriver. En tant que citoyens, nous avons aussi des droits et l’action collective est une des manières de nous faire entendre. »

Même son de cloche du côté des motards : Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC Paris et Petite Couronne, appelle à la mobilisation et à la résistance : « La mairie de Paris a pris pour habitude de décider de façon unilatérale au détriment des habitants de banlieue, qui n’ont ni les moyens ni le privilège de pouvoir résider dans la ville la plus chère de France. 80 % des usagers du périphérique sont des banlieusards. Or, ces travailleuses et travailleurs, qui ont été applaudis lors du confinement de la COVID, sont maintenant rejetés sans aucune autre forme de procès. Et s’ils sont obligés de prendre leur véhicule parce qu’ils n’ont pas le même confort d’accès aux transports en commun que les résidents de la capitale, tant pis pour eux, puisqu’ils n’ont aucun pouvoir de vote et de sanction envers les politiciens parisiens. Cette situation, qui perdure depuis des années, n’est pas acceptable. Les motardes et les motards sont connus pour leur capacité à se mobiliser très rapidement lorsqu’il s’agit de défendre leurs droits et leur liberté. Nous appelons tous les usagers à en faire de même en nous rejoignant pour ce recours collectif. Plus nombreux et unis, nous sommes plus forts. »

Il n’y a qu’une seule voix que la mairie de Paris ne veut pas entendre : celle des automobilistes, celles des motards, dont l’activité professionnelle et personnelle va se trouver affectée par l’abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien.

Le recours collectif des usagers mené par RiposteJuridique.fr, mais aussi les recours de la LDC et de la FFMC devant les tribunaux compétents, se dressent comme autant de remparts contre le périphérique limité à 50 km/h. Nous n’avons pas le choix : nous seuls pouvons gagner ce duel contre la mairie de Paris. Comme l’a écrit le dramaturge Bertolt Brecht, « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

 Alors, battons-nous !

Pour la marche à suivre et l’exemple d’attestation sur l’honneur à fournir pour les non-résidents d’Île-de-France, cliquez ici.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter :

Contacts presse

Ligue de Défense des Conducteurs
Alexandra Legendre (06 37 85 26 06) / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Fédération Française des Motards en Colère
Jean-Marc Belotti (06 30 28 00 35) / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Isabelle Lebret (06 14 70 91 98) / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Riposte Juridique
Rémy Philippot (07 62 57 17 75)

Séverine Manna (07 62 28 88 98) / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.