Dans le cadre des Assises nationales de l’automobile, organisées par Ouest France avec l’Automobile-club de l’Ouest, le patron de Valeo, l’un des plus grands équipementiers du monde, s’est exprimé avec virulence contre « l’idéologie anti-voiture ».
Les Assises nationales de l’automobile du Mans, événement dont la deuxième édition s’est déroulée sur le célèbre circuit des 24 Heures les 2 et 3 novembre derniers, ont été l’occasion d’approfondir de nombreuses problématiques nées avec la crise sanitaire en 2020 (bilans et perspectives en France et en Europe de l’industrie automobile, nouveaux modes de consommation…). La Ligue de Défense des Conducteurs, qui était conviée à assister à cette série de conférences, a particulièrement été attentive au discours de Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo, qui a consacré une large partie de son intervention aux mesures anti-voiture.
Ses propos étaient pleins de bon sens : « Nous sommes dans une vraie transformation en profondeur, mais le désir de mobilité existe toujours, encore plus aujourd’hui qu’hier. Ces limites de circulation qu’on est train d’imposer [dans le cadre des Zones à faibles émissions], ça ne va pas. On est en train de créer un modèle de centre-ville un peu bobo, alors qu’il existe encore des gens qui ne peuvent faire sans un véhicule. Le tout, sans se poser des questions fondamentales, comme rechercher à optimiser les parcours individuels. Ce qu’il faut, c’est prendre en considération les usages ! » Très remonté, le patron de Valeo a conclu sur le sujet : « Il semblerait que l’idéologie anti-voiture prenne parfois le dessus… On est en train de se foutre de nous : dans certains endroits, à nous qui fabriquons des voitures, on nous dit on veut « zéro émission ». Alors qu’en vrai, c’est zéro voiture qu’on vise… »