Pendant que notre État tend à assimiler la politique de sécurité routière à un vaste système de répression, les professionnels s’activent pour trouver des solutions bien concrètes pour faire baisser les statistiques d’accidentologie. Cette semaine, Volvo a ainsi présenté une vidéo impressionnante montrant des voitures sacrifiées pour la bonne cause : entrainer les services d’urgence à intervenir au plus vite.
Note : les intervenants de la vidéo que vous retrouverez en fin d’article s’exprimant en anglais, nous avons traduit ci-dessous les informations que nous avons jugées les plus pertinentes.
Pourquoi ce crash-test atypique et coûteux, puisqu’il a fallu sacrifier dix voitures et que les tests standard sont plutôt réalisés à 50 km/h ? Hakan Gustafson, responsable du département Volvo spécialisé dans les accidents de voiture, répond : « Nous faisons cela parce que les équipe de secours ou les services d’urgence ont besoin de mettre au point de nouvelles méthodes pour libérer les passagers incarcérés dans les voitures sévèrement accidentées ».
Jens Molin, spécialiste de « l’extraction », explique : « Il faut que nous trouvions les meilleures pratiques et les meilleurs outils pour intervenir. Cette expérience nous permet de mesurer absolument tout, de la manière la plus scientifique possible. Il faut savoir quelle pression, quelles forces mettre en œuvre, combien de temps ça nous prend… Notre objectif est d’intervenir plus vite, de façon optimisée, afin d’accéder aux gens le plus efficacement possible ».
Hakan Gustafson continue : « D’habitude, nous faisons ces crash-tests en laboratoire, mais ici, il s’agit d’offrir aux services d’urgence une chance d’intervenir pour de vrai. Dans les voitures modernes, on n’extrait plus les gens comme avant. Lors de ces accidents à haute vitesse, les passagers sont souvent dans des situations critiques. L’objectif que nous visons, c’est que ces personnes soient prises en charge à l’hôpital moins d’une heure après la survenue du crash. Or, d’habitude quand on s’entraine, on récupère les voitures dans des décharges. Elles ont dix, quinze ou même vingt ans. Leur conception est très différente de celle d’aujourd’hui, en ce qui concerne la sécurité et résistance des métaux. Il est donc très important de travailler sur des véhicules récents. Nos travaux finiront dans des rapports que nous ne garderons pas seulement pour nous. Nous espérons les diffuser en Suède mais également dans le monde entier. »
Visionnez l’impressionnante vidéo de ces crash-tests ici : https://www.youtube.com/watch?v=kM_6EY7T5To