Brideur de vitesse obligatoire : plus que 2 mois pour agir

La Commission européenne est en train de faire passer, en toute discrétion, une mesure pour rendre obligatoire un système de bridage automatique de la vitesse dans tous les nouveaux modèles en 2022, et tous les véhicules neufs en 2024. Notre seule chance de préserver notre liberté de circuler : obliger le ministre des Transports et les députés européens à intervenir avant qu’il ne soit trop tard, pour garantir que ce système soit et reste désactivable. Vous êtes déjà plus de 75 000 à leur avoir demandé d’intervenir, mais il nous reste maintenant moins de 2 mois pour obtenir gain de cause !

Un matin, coup de fil à l'association : c'est un député européen qui nous contacte parce qu'il a eu vent de notre pétition "Non au brideur de vitesse obligatoire !". Stupéfaction : il ignore tout du sinistre projet de brideur de la Commission européenne et nous demande plus d'information à ce sujet… alors même qu'il fait partie de la commission Transports au Parlement européen !

De quoi illustrer l'ampleur de la tâche de l'association pour alerter et faire barrage à ce projet liberticide, qui va profondément changer notre manière de conduire et notre quotidien.

Car oui, c'est bien un changement radical qui nous attend avec ce projet de brideur de vitesse. Imaginez : vous essayez de doubler la voiture devant vous, et vous vous retrouvez à un ou deux kilomètres au-dessus de la vitesse limite le temps de dépassement. Immédiatement, "au mieux" et selon la solution choisie par la marque de votre auto, une alarme retentit dans votre voiture, ou votre volant vibre. Mais, bien pire, c’est votre puissance de propulsion qui peut être automatiquement réduite par le système de gestion de votre moteur, alors même que votre pied appuie sur la pédale d’accélération ! Votre vitesse est donc bel et bien bridée. 

Au-delà de l’effet de surprise, dangereux lorsqu’on est concentré sur sa conduite, vous devez vous rabattre, et rester des kilomètres durant derrière cette voiture.

Un peu plus loin, un tronçon est truffé, comme souvent maintenant, de panneaux successifs de changements de vitesse. À chaque panneau de limitation plus basse, votre voiture freine brusquement. Vous roulez par à-coups, subissant la technologie qu'on vous a imposée dans votre véhicule.

Vous vous dites sans doute que ce cauchemar n’arrivera jamais, que c’est un mauvais scénario de film d’anticipation…

Pourtant, c’est le sort que l’Europe vous réserve dès juillet 2022 - dans moins d’un an ! - pour les nouveaux modèles, et dès 2024 pour tous les véhicules neufs, par le biais du "Règlement (UE) 2019/2144 du Parlement Européen et du Conseil du 27 novembre 2019", auquel la Commission européenne est en train de mettre la touche finale.

L’objectif : nous obliger à tous rouler sous contrôle d’un "limiteur de vitesse intelligent", comme ils l'appellent, qui s’adaptera tout seul à la vitesse détectée sur les panneaux et par satellite.

Déjà 75 000 conducteurs mobilisés pour défendre notre liberté et notre responsabilité

Le "règlement", qui impose ce système de brideur à tous les pays de l’Union européenne, a déjà été adopté en catimini, sans aucune communication sur un sujet pourtant crucial pour la liberté des citoyens européens.

"L’acte délégué", très important car c’est le texte qui définit les modalités d’application pratique, a été voté à son tour par la Commission européenne le 23 juin dernier. Avec, pour l’instant, une désactivation possible du système de bridage… mais avec l’obligation d’installer, dans chaque voiture, une "boîte noire" qui enregistre nos données de conduite, notamment ce que nous faisons avec le brideur, et si nous dépassons la vitesse limite une fois qu’il est désactivé. Pour l’instant, l’objectif officiel est d’en faire des statistiques… mais il faudrait être naïf pour ne pas imaginer ce qu’ils en feront demain !

Suite au vote de cet "acte délégué", les différents ministres concernés - donc, pour la France, le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari - et les députés européens français ont jusqu’au 23 octobre pour formuler leurs réserves et observations.

Pour garantir notre liberté et notre responsabilité, notre seule chance est de faire pression sur eux pour exiger, qu’en notre nom, ils obtiennent :

-la garantie, gravée dans le marbre, que le brideur restera une option proposée au conducteur, facilement désactivable, et qu’elle ne sera jamais obligatoire (y compris lors des clauses de revoyure du texte, prévues tous les 5 ans) ;

-et que nos données de conduite, enregistrées dans la « boîte noire », ne soient pas utilisées par les autorités pour nous contrôler.

À ce jour, plus de 75 000 conducteurs ont déjà signé la demande d’intervention au ministre et aux députés européens.

La Ligue de Défense des Conducteurs leur a déjà communiqué la liste des 60 000 premiers signataires, et va désormais essayer d'obtenir des rendez-vous avec les députés européens et le ministre pour les convaincre d'intervenir pour défendre la liberté et la responsabilité des conducteurs français, face au projet liberticide profondément choquant de l'Union européenne.

Pour ces rendez-vous, nous devons pouvoir présenter le plus de signatures possible ! Alors, si vous ne l'avez pas encore, fait, signez à votre tour la demande d’intervention « Non au brideur de vitesse obligatoire », et aidez l'association à la faire signer. Merci ! 

DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE MENER LE COMBAT

Tags: ,