En un an, nos messages d'information sur le business de la Sécurité routière et les méfaits de la répression par les radars ont été diffusés plus d'1,2 million de fois. Enseignements.
En matière de sécurité routière, les gouvernements successifs n'ont qu'un mot d'ordre depuis 2003 : augmenter le nombre de radars, investir dans des technologies toujours plus puissantes pour traquer les "excès" de vitesse et sanctionner les conducteurs à hauteur de 1,7 milliard d'euros de PV par an.
Pour faire accepter cette politique de répression de masse, cette punition collective, l'Etat martèle en boucle sa litanie sur les "radars, sauveurs de vie". Et il faut bien dire que tant que les Français seront victimes de cette propagande sur les résultats réels de la répression routière, il sera difficile de mettre un terme à ses excès.
C'est la raison pour laquelle la Ligue de Défense des Conducteurs s'emploie à diffuser à la plus grande échelle possible ses messages de contre-information sur les radars. En un an, nos messages d'information sur le business de la sécurité routière et les méfaits de la répression par les radars ont ainsi été diffusés plus d'1,2 million de fois.
Ils permettent par exemple de rappeler que 95 % des excès de vitesse sanctionnés par les radars sont des petits dépassements. Pourtant, rouler à 3 ou 4 km/h au-dessus de la limite autorisée, ce n'est pas ce qu'on peut appeler une conduite dangereuse.
Les réponses des Français interrogés par nos messages permettent de montrer trois choses :
Un Français sur deux (51 % des répondants) ignore encore que le nombre de tués sur les routes n'a pas connu de baisse significative depuis l'instauration des radars fin 2003 (moins 346 morts par an en moyenne entre 1991 et 2003, moins 222 entre 2003 et 2015). C'est dire s'il faut continuer à diffuser nos messages…
Les Français expriment un rejet massif à l'égard d'une politique devenue arbitraire et abusive. 69 % des répondants considèrent avoir été injustement pénalisés alors qu'ils conduisaient normalement et 96 % pensent que la répression routière est devenue excessive.
Enfin, les Français attendent que l'Etat prenne ses responsabilités en matière de sécurité routière plutôt que de traquer et sanctionner les citoyens qui n'ont pas une conduite dangereuse : 93 % des répondants trouvent anormal que les budgets d'entretien des routes aient été amputés d'un quart en cinq ans alors que 3 accidents mortels sur 4 ont lieu sur les nationales et départementales, et 99 % pensent que l'Etat ferait mieux de réparer les routes plutôt que de dépenser des sommes folles dans des technologies répressives.