À l’initiative de la section Seine-Maritime de la Fédération française des motards en colère (FFMC 76), une grande manifestation contre la mise en place de la Zone à faibles émissions de la métropole de Rouen s’est tenue samedi 7 octobre dans la cité normande. La Ligue de Défense des Conducteurs tenait évidemment à être présente, nous qui dénonçons ce dispositif depuis plusieurs années.
Aux avant-postes de la lutte contre la Zone à faibles émissions (ZFE) dans la cité normande, la FFMC 76, à l’occasion de cette manifestation a notamment appelé la Ligue de Défense des Conducteurs à la rescousse. « Pour nous il s’agit d’élargir notre combat et montrer que la ZFE n’est pas seulement l’affaire des motards, mais de tous les usagers » explique son coordinateur Jean-Philippe Ridel.
Et pour cause : mise en place le 1er septembre 2022, la ZFE rouennaise concerne déjà plus de 30 000 véhicules (20 000 Crit’Air 4, 4 500 Crit’Air 5 et 7 000 non-classés), interdits d’accès 7 jours sur 7,
24 heures sur 24, dans un périmètre qui comprends treize communes de la métropole (Rouen, Amfreville-la-Mi-Voie, Bihorel, Grand-Quevilly, Saint-Léger-du-Bourg-Denis, Bois-Guillaume, Le Mesnil-Esnard, Sotteville-lès-Rouen, Bonsecours, Notre-Dame-de-Bondeville, Darnétal, Déville-lès-Rouen, Petit-Quevilly).
C’est donc naturellement que notre association a répondu à l’appel de nos confrères de la FFMC 76 pour venir grossir les rangs des quelque 5 000 motards présents. La revendication principale du jour : obtenir de la Métropole qu’elle mette en place « des assises de la mobilité, afin de parler de ce qu’est la mobilité sur Rouen, qui ne peut se résumer au seul vélo électrique » précise Jean-Philippe Ridel.
Un constat bien évidemment partagé par notre association, et qui s’applique à l’ensemble des métropoles encore concernées. Rappelons que les Zones à faibles émissions ne sont rien d’autre que des machines à ostraciser les plus pauvres, dans l’incapacité financière de changer leurs véhicules trop anciens. Alors que le gouvernement prépare pour cet automne d’éventuelles « évolutions juridiques » des ZFE et que l’État continue de peaufiner le processus de verbalisation, vigilance et mobilisation restent de mise.