A peine un an après avoir limité la vitesse à 70 km/h sur le périphérique parisien, la Ville de Paris parle maintenant d'une "expérimentation à 50 km/h". Mobilisée contre ce projet absurde et injuste, la Ligue de Défense des Conducteurs a lancé une pétition qui déjà rassemblé en quelques heures 10 000 signatures.
Cela fait à peine un an que les élus anti-voiture de la Mairie de Paris ont réussi à imposer leur baisse de la vitesse à 70 km/h sur le périph, et les voilà qui remettent le couvert avec un projet "d'expérimentation à 50 km/h".
Sous couvert de sécurité et de pollution, cette mesure injuste et absurde, qui va rendre la vie encore plus impossible aux conducteurs, vise en fait avant tout à rentabiliser les 16 radars installés sur le périphérique, à l'affût du moindre kilomètre au dessus de la limite autorisée.
Pour preuve, l'an dernier, après le passage à 70 km/h, les flashs des radars avaient déjà augmenté de 20% trois mois après l'abaissement de la vitesse. Et au total, sur l'année 2014, le nombre de flashs a augmenté de près de 250 %, passant de 138 138 à 461 596 PV en un an !
Sachant que 40 % de l'argent des PV est reversé aux collectivités locales, l'abaissement de la vitesse sur le périphérique aura donc rapporté au minimum 12,5 millions d'euros à la Ville de Paris en 2014 (en comptabilisant l'ensemble des contraventions comme des amendes pour excès de vitesse inférieurs à 20 km/h, soit des PV à 68 €. Il s'agit donc d'un montant minimum, certains excès de vitesse ayant sans doute été supérieurs…)
On comprend mieux à présent l'empressement de certains élus du Conseil de Paris à abaisser une nouvelle fois la vitesse à 50 km/h !
Le pire, c'est que cette mesure, en plus d'être injuste, est parfaitement inutile.
Ce n'est pas en forçant les conducteurs à rester les yeux rivés sur leur compteur, craignant de voir les points de leur permis s'envoler à la moindre inattention, qu'on va améliorer la sécurité sur le périphérique. Parmi les statistiques soigneusement éludées par la Ville de Paris figure ainsi la hausse du taux de mortalité sur le périphérique, qui a augmenté de près de 43 % en 2014 !
En outre, réduire la vitesse sur le périphérique n'a qu'un impact très limité, voire inexistant, sur la pollution. ‘’Que les voitures roulent à 50, 70 ou 80 km/h, elles polluent de la même manière’’, expliquait ainsi l'an dernier un ingénieur de PSA au journal Libération, au moment de l'abaissement de la vitesse à 70 km/h sur le périph. Alors que la ville de Paris passe son temps à stigmatiser les conducteurs, l'air du périphérique est d'ailleurs en moyenne deux fois moins pollué que les couloirs du métro parisien !
La différence en matière de bruit est de plus, selon les experts, trop faible pour être perceptible par l'oreille humaine.
Enfin, cette mesure va encore pénaliser l'activité économique de la capitale, au moment où la France vient de perdre sa place de 5e économie mondiale. L'année dernière, l'économiste Rémy Prud'homme estimait ainsi la perte économique de l'abaissement de la vitesse à 70 km/h à 100 millions d'euros.
Pour stopper au plus vite ce projet injuste, absurde et inefficace, la Ligue de Défense des Conducteurs a lancé dès l'annonce du projet sa pétition "Non au périph à 50 km/h", déjà signée par 10 000 personnes en l'espace de quelques heures ! Vous aussi, participez à la mobilisation contre ce projet en signant notre pétition ici.