Fortement mobilisée contre le 110 sur autoroute, la ligue de défense des conducteurs se félicite que le ministre de l'intérieur s'oppose finalement à cette mesure.
Le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux a déclaré qu'il n'est "pas question" d'abaisser sous les 130 km/h la vitesse maximum autorisée sur les autoroutes. Pour justifier sa position, Brice Hortefeux a reconnu, comme nous l'avons démontré dans notre pétition "Non au 110 sur autoroute", que les accidents sur autoroute ne représentent que "5% des personnes tuées, contre 63 % sur les routes départementales" et qu'une telle mesure serait donc totalement inappropriée.
C'est la preuve que les responsables politiques ne sont pas restés insensibles aux milliers de pétitions qui leur ont été envoyées par les membres de notre association.
Nous restons néanmoins extrêmement vigilants par rapport au risque de généralisation de cette mesure :
- D'abord parce que son expérimentation est encore en cours sur la moitié du réseau autoroutier de Lorraine.
- Ensuite parce que, comme nous le prédisions, l'expérimentation de cette mesure sur l'autoroute A8, dans les Alpes-Maritimes, s'est d'ores et déjà concrétisée par sa généralisation.
C'est pourquoi nous demandons au Ministre de l'intérieur de joindre les actes à la parole en mettant un terme aux expérimentations en cours.
Car le 110 sur autoroute ne serait pas seulement une mesure inutile, ce serait aussi une mesure dangereuse : si elle était généralisée, les conducteurs quitteraient inévitablement les autoroutes pour ne plus payer le péage… et l'on découragerait ainsi les conducteurs d'emprunter ce qui constitue, de loin, le réseau le plus sûr. Ce serait un non-sens total.
Si le Gouvernement veut faire des expérimentations utiles pour notre sécurité, nous lui suggérons plutôt d'expérimenter d'urgence l'amélioration des infrastructures dangereuses et la fin du tout répressif.
Communiqué de presse – 24 octobre 2009
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