Selon l’évaluation du projet de loi de finances 2014, la répression routière a rapporté en 2013 plus d’1,7 milliard d’euros à l’Etat, soit 6,4 % de plus qu’en 2012. Une hausse principalement due aux radars, mais aussi au développement des PV électroniques.
14 SMIC par mois pour chaque radar !
Première source de recettes : les radars, pour un total de 800 millions d’euros, tout droit sortis de la poche des conducteurs. Ce qui représente tout de même la coquette somme de 190.000 euros par an et par petite boîte…soit l’équivalent de 14 fois le SMIC par mois pour un seul radar !
C’est aussi sur ce poste que la hausse des recettes est la plus élevée en 2013 : 70 millions d’euros, une augmentation que le gouvernement explique notamment « par la poursuite du déploiement des radars de nouvelle génération », autrement dit les radars embarqués, qui vous flashent en vous croisant sur la route, ou encore les radars-tronçons, dont le plus long contrôle désormais la vitesse sur 16 km !
PV électroniques : 700 millions d’euros de recettes
Mais les conducteurs ont du souci à se faire, avec une nouvelle ‘’arme de contravention massive’’ encore plus efficace : le PV électronique (alias ‘’PVé’’). Alors qu’un peu plus de 1.000 communes seulement en étaient équipées à fin 2013, ce lucratif ‘’papillon’’ virtuel a rapporté l’an dernier 700 millions d’euros à l’Etat. En comparaison, le bon vieux timbre-amende ne rapporte en 2013 ‘’que’’ 227,5 millions d’euros, dont 118 millions d’amendes majorées. Un rapport d’information présenté au Sénat en octobre dernier indique d’ailleurs que « le PVé est un outil dont la rentabilité est 78 % plus élevée que le carnet à souches ».
Et la cagnotte devrait augmenter en 2014, puisque le gouvernement table d’ores et déjà, dans le projet de loi de finances 2014, sur « une hausse de l'ensemble des recettes des amendes forfaitaires hors contrôle automatisé considérant l'effet positif de la substitution des amendes "carnets à souches" par les amendes PVé ». Tout un programme !