La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé une journée sans voiture à Paris le 27 septembre prochain. Loin d'un événement festif et basé sur le volontariat, cette journée, basée sur des interdictions coercitives, symbolise la volonté de la municipalité de chasser la voiture hors de la capitale.
Capture d'écran du fil Twitter d'Anne Hidalgo, sur lequel elle a annoncé la tenue d'une journée sans voiture à Paris.
La Ville de Paris poursuit son plan de chasse aux conducteurs. Elle va même bientôt ''célébrer'' cette politique absurde et injuste par le biais d'une journée durant laquelle les voitures seront tout bonnement interdites dans la capitale.
En décrétant cette journée sans-voiture, toujours sous le prétexte de la lutte contre la pollution en ville, Anne Hidalgo s'inspire directement du "Dimanche sans voiture" organisé l'an dernier à Bruxelles, dont elle a rencontré les élus le 28 janvier dernier, sur la thématique de la pollution.
Or, si les modalités pratiques de mise en œuvre de la journée sans voiture parisienne ne sont pas encore connues, l'exemple de Bruxelles a de quoi faire froid dans le dos : durant cette journée, c'est en effet l'ensemble du territoire de la Région Bruxelles-Capitale, soit 19 communes dont Bruxelles, qui a été totalement interdit à la circulation, et ce de 9h à 19h. Seuls les véhicules d'urgence et les ceux munis d'un ''laissez-passer'' étaient tolérés dans la capitale belge et sa région.
Au-delà de cette journée durant laquelle la voiture sera bannie dans Paris, cet événement est surtout le symbole d'une politique dogmatique anti-voiture menée par la municipalité parisienne. Baisses de la vitesse, multiplication des zones interdites à la circulation, diminution du nombre de places de stationnement et forte hausse des tarifs et projets d'interdiction de circulation aux véhicules diesels les plus anciens…les élus parisiens ne font pas mystère de leur volonté d'éradiquer la voiture de la capitale.
Peu importe à cette caste autophotobe, qui vit et travaille dans Paris intra-muros, que des millions de Franciliens n'aient d'autre choix que d'emprunter leur véhicule pour leurs activités professionnelles ou leur vie de famille. Peu leur importe aussi l'impact économique désastreux engendré par cette politique.
Après la journée sans voiture, à quand la duplication de cet événement une fois par mois, puis chaque semaine, jusqu'à l'interdiction totale de la voiture dans Paris ? Souvenez-vous : avant d'être totalement interdites à la circulation, les voies sur berge aussi ont commencé par leur "journée sans voiture"…
La Ligue de Défense des Conducteurs dénonce cette politique absurde, injuste envers les conducteurs franciliens et dangereuse pour l'économie de la capitale, et se tient prête à mobiliser l'ensemble de ses membres pour lutter contre cette chasse aux conducteurs.