Un récent sondage vient confirmer un sentiment partagé par les membres de la Ligue de Défense des Conducteurs depuis plusieurs années déjà : les Français n’en peuvent plus des interdits bêtes et méchants. Et au premier rang d’entre eux, les interdits au volant.
Pas le droit de téléphoner. Pas le droit de manger. Pas le droit de se maquiller. Pas le droit de fumer avec des enfants à l’arrière… La liste des interdits au volant est désormais longue comme le bras, à tel point qu’on croirait entendre une nouvelle variante du « Fais pas ci, fais pas ça » de Jacques Dutronc.
Car c’est bien de ça dont il s’agit : non content de dicter un code de la route de plus en plus répressif et infantilisant, cette fois-ci, l’Etat s’invite carrément dans l’habitacle de notre voiture, pour taper sur les doigts du conducteur qui ne se serait pas bien comporté ; ou du moins qui n’aurait pas agi conformément aux règles de vie qu’il a jugé bon de lui imposer.
Mais cette fois-ci, c’en est visiblement trop pour les Français : selon un sondage ViaVoice publié cette semaine, les trois quarts d’entre eux jugent qu’il y a trop de restrictions dans notre pays. Et surtout, ils sont 35 % à placer les interdits en matière de sécurité routière en tête des contraintes les plus pesantes.
Le message est on ne peut plus clair : les Français en ont marre.
Ras-le-bol qu’on restreigne toujours plus leurs libertés individuelles sans véritable justification. Ras-la-casquette d’être traités comme des enfants irresponsables. Marre de se voir imposer des mesures toujours plus intrusives et liberticides, sous prétexte que c’est « pour notre bien ». Marre de ces interdictions bêtes et méchantes qui pénalisent l’ensemble des conducteurs, et finissent de lui pourrir la vie, eux qui sont déjà traqués, harcelés et "radarisés" en permanence.
On nous traite comme si nous étions des êtres dénués de jugement et de bon sens. Comme si nous avions besoin d’un Etat "parent" pour nous surveiller en permanence, à l’image d’un père ou d’une mère avec son nouveau-né, qu’ils ne quittent pas des yeux de peur qu’il ne se blesse.
Et comme si le conducteur était incapable de comprendre qu’il y a une différence entre passer un coup de fil ou se remaquiller, coincé à l’arrêt dans les bouchons, et envoyer un SMS ou aller surfer sur les réseaux sociaux à pleine vitesse sur une autoroute noire de monde !
C’est pourquoi ensemble, nous devons sans relâche lutter contre la multiplication de ces mesures liberticides. Sans relâche, dire à nos gouvernants à quel point le ras-le-bol de ces interdits est grand parmi la population. Et sans relâche, leur rappeler que faire confiance au conducteur et à son bon sens reste la meilleure et la plus efficace des politiques de sécurité routière !