Constructeurs et équipementiers ne cessent de développer des innovations destinées à améliorer toujours plus les performances techniques, environnementales et de confort des véhicules. Un équipement à l’étude pourrait ainsi réduire radicalement la part des polluants issus du trafic automobile. Dès lors, plutôt que de pénaliser les conducteurs en les chassant des villes, pourquoi ne pas utiliser des technologies qui permettent à tous les usages de cohabiter ?
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Souvent accusé à tort d'être le principal responsable de la pollution atmosphérique, le trafic automobile émet pourtant déjà moins de polluants que l’agriculture, le chauffage domestique ou encore l’activité industrielle. Et parmi ces sources de pollution, la part de l’automobile, environ 35 %, devrait continuer de décroître fortement !
En cours de développement, un système de récupération des particules, issues de l’abrasion des plaquettes de frein, pourrait équiper un premier véhicule dès cette année. Ce système de Turbine Aspirante pour Microparticules, dite Tamic devrait révolutionner l’empreinte écologique des véhicules.
En effet, 20 % de la pollution émise par les voitures provient des plaquettes de frein. Cette révolution technologique apparaît donc comme une solution intelligente et sans contrainte pour les conducteurs.
Comment fonctionne ce système ? À chaque freinage, un galet situé sur la roue entraîne une turbine qui aspire les particules issues du contact entre le disque et la plaquette de frein. Stockées dans un carter équipé de filtres qui sont changés à chaque révision, les particules ne se dispersent plus dans l’air.
Si, pour l’heure, un seul constructeur européen procède à l’expérimentation de ce dispositif, afin de le commercialiser sur l’un de ses modèles dès 2016, le marché outre-Atlantique semble plus avancé : six Etats américains ont déjà en partie interdit la présence de cuivre dans les plaquettes de frein d'ici dix ans, afin de réduire la toxicité des particules. L’aspirateur à particules constituerait donc une solution alternative et pragmatique pour les conducteurs, qui ont et auront toujours besoin de leur voiture pour se déplacer, notamment pour aller travailler.
Face à certains élus, enfermés dans une idéologie anti-voiture, et qui veulent supprimer les véhicules des villes, des solutions comme la Tamic montrent qu'il est possible de faire cohabiter intelligemment les différents usagers de la route : conducteurs, piétons et cyclistes. Les technologies propres se développent, utilisons-les, au lieu de sans cesse pénaliser les conducteurs !