Dès janvier 2017, le gouvernement va confier au secteur privé la conduite des voitures-radars. Objectif : faire tourner nuit et jour ces véhicules pour contrôler et flasher encore plus les conducteurs qui ne se rendront même pas compte qu’ils sont sanctionnés. De quoi doubler les recettes des radars !
Équipés de caméras infrarouges indétectables, les voitures-radars s'insèrent dans le flot de la circulation et sont capables de sanctionner le moindre dépassement de vitesse des véhicules qu'ils suivent, précèdent, ou croisent. Rien ne leur échappe.
Les 320 actuellement en circulation sont utilisés en moyenne une heure et treize minutes chaque jour. Cela leur a suffi à flasher 1,5 million de fois l’année dernière.
Confiés à des entreprises privées qui pourront les faire tourner beaucoup plus, ces véhicules qui coûtent la bagatelle de 70 000 euros pièce, auxquels il faut ajouter 18 000 euros d’entretien annuels, vont faire exploser le nombre de flashs et de contraventions dans des proportions jusque-là jamais atteintes.
En roulant 12 heures par jour, les 440 voitures-radars (les 320 actuelles + les 120 qui vont les rejoindre dans les mois qui viennent) permettraient de flasher 24 millions de fois. Soit plus que les 20,2 millions de flashs enregistrés par les 4 000 radars que comptent les routes françaises !
Après la privatisation des fourrières dont la course au profit a été mise en lumière, celle des autoroutes qui vont faire supporter aux conducteurs une nouvelle hausse de 500 millions d’euros, le gouvernement veut donc confier au secteur privé la conduite des voitures-radars, avec un objectif immédiat évident : doubler les recettes des radars, qui taxent déjà les Français de 807 millions d’euros par an!
Et ce n'est qu'un début. Avec une telle rentabilité, gageons que le nombre de voitures-radars se multipliera. Au point d'être une première étape vers un quasi contrôle permanent de la vitesse sur nos routes.
Heureusement, les forces de l'ordre sont fortement opposées à cette mesure de privatisation des voitures-radars. Une fois n'est pas coutume, citoyens et policiers pourront unir leurs forces pour faire barrage à ce renforcement draconien de la répression par les radars.