Invitée du « 7/9 » de Patrick Cohen sur « France Inter » lundi 2 novembre, Anne Hidalgo a assené avec conviction les deux arguments phares de sa politique anti-voiture : selon elle, la voiture serait le principal émetteur de polluants en Île-de-France, et l'abaissement de la vitesse à 30 km/h à Paris permettrait de réduire la pollution. Des arguments si mensongers que la Ligue de Défense des Conducteurs se devait de rétablir la vérité.
© CC Rémi Jouan
Dans l’émission de radio « Le 7/9 » de Patrick Cohen sur France Inter, Anne Hidalgo a formulé une nouvelle fois deux mensonges anti-voiture. En premier lieu, la Maire de Paris a affirmé que la pollution en Île-de-France était essentiellement liée à la circulation des automobiles et notamment aux moteurs diesel. En conséquence, elle va continuer à réduire le nombre de voitures dans la capitale. Or les transports routiers ne sont responsables que de 15 % de l’émission totale de particules fines en France. Et la motorisation des véhicules ne représente que de 8,5 % des émissions de particules fines. Ceci ne constitue qu’une infime partie du problème par rapport aux autres sources de pollution. Donc l’argument de Mme Hidalgo est faux. Or elle fonde toute sa politique anti-voiture sur ce postulat.
En second lieu, la Maire de Paris a prétendu qu’abaisser la vitesse à 30 km/h permettait de lutter contre la pollution. À Paris, l’essentiel des rues passeront ainsi à 30 km/h. Or pour le chercheur de l’INSERM Jean-Paul Morin, un abaissement de 50 à 30 km/h risque d’augmenter de 50 % les émissions de particules. Quant au CO2, on peut tabler sur 33 % d'émissions en plus. En effet, c'est entre 0 et 30 km/h qu'un moteur fonctionne le plus mal. Le propos d’Anne Hidalgo est donc, encore une fois, une contre-vérité scientifique.
La Maire de Paris, enfermée dans son idéologie anti-voiture, n'hésite ainsi pas utiliser sciemment des arguments mensongers pour atteindre son objectif : chasser totalement la voiture de la capitale. La circulation alternée qu’elle veut mettre en place avait d’ailleurs eu pour seul effet, le 23 mars 2015, de faire exploser le nombre de PV : en une seule journée, près de 8 000 amendes à 22 euros, voilà une belle manne financière !