La Ligue de Défense des Conducteurs a mené pour la troisième année l'enquête sur l'utilisation de l'argent issu de la répression routière. Bilan : l’argent des conducteurs est toujours détourné par l’État pour financer des politiques publiques sans aucun lien avec la sécurité des usagers de la route. Et ce malgré l’augmentation de la mortalité routière en 2016 après déjà deux années de hausse en 2014 et 2015.
Cette étude qui se penche sur les lois de finances et les comptes d’affectation spéciale démontre que l’argent de la répression routière ne contribue pas à l’amélioration des conditions de circulation. Après 1,68 milliard d’euros en 2016, les recettes pour 2017 devraient représenter 1,84 milliard d’euros. Soit une augmentation attendue de 10 %.
Pourtant plus des 2/3 des recettes liées à la répression sont affectées à des politiques publiques qui sont complétement étrangères à la sécurité des conducteurs.
Les usagers de la route participent ainsi au désendettement de l’État, financent les transports en commun ou les collectivités locales et alimentent le budget général de la République. Les radars sont un impôt déguisé qui pèse exclusivement sur les conducteurs.
Face à des infrastructures de transport routier en mauvais état et au peu d’investissement dans la formation et la prévention, les conducteurs sont doublement victimes d’une politique de sécurité routière qui vise uniquement à faire du chiffre au détriment de la sécurité.