Le Projet de loi de finances pour 2017 montre que les autorités vont continuer à déployer la machine répressive : 364 nouveaux radars seront ainsi installés sur les routes de France. L’objectif l’année prochaine, augmenter de 25 % les recettes liées aux radars.
Toujours plus de radars, toujours plus de recettes et encore moins de sécurité, voilà le credo du gouvernement. 364 nouveaux radars vont être installés en 2017 pour pouvoir augmenter les recettes de 25 %. Fin 2018, 4 700 radars seront ainsi déployés sur le territoire. Soit 250 de plus qu’aujourd’hui. Dans le même temps les budgets liés à l’entretien des routes continuent de baisser. De 425 millions d’euros en 2009, le budget est passé à 340 millions en 2014. Soit 20 % de moins en 5 ans.
En mal de financement - n’oublions pas que l’argent des radars est bien pratique pour financer des politiques publiques totalement étrangères à la sécurité routière - le gouvernement prévoit de piocher 171,3 millions supplémentaires dans les poches des conducteurs l’année prochaine, pour un total de 843,6 millions d’euros.
Pour justifier ces nouveaux radars et ce racket organisé et totalement indécent, le gouvernement prend pour cible la vitesse et ce, alors même que la vitesse moyenne décroit. Selon les lois de finances de 2015 à 2017, la vitesse moyenne est en baisse : 80,1 km/h en 2015, 78,5 km/h en 2016 et 77 km/h l’année prochaine.
Or depuis deux ans, la mortalité routière est en hausse. Pourtant le nombre et la technicité de ces radars n'ont jamais été aussi élevés. En outre, la baisse de la mortalité routière était même plus importante avant l'implantation des premiers radars, avec une diminution de 346 morts par an en moyenne de 1991 à 2003, contre 222 en moyenne de 2003 à 2015.
À quoi serviront donc les 100 nouveaux radars fixes double-sens, les 111 nouveaux radars discriminants, les 3 nouveaux radars tronçons et les 150 nouveaux radars autonomes prévus l’année prochaine ? Le déploiement des radars et leur sophistication ne cessent de s’intensifier, quitte à écarter totalement le volet pédagogique pour ne laisser place qu’à l’aspect répressif. Dans ce contexte, les pouvoirs publics veulent, à partir de l’année prochaine, confier au secteur privé les voitures radars. La conséquence sera immédiate, une hausse sans équivalent du nombre de flashs et donc d’amendes.
De plus, 100 itinéraires de contrôles par panneaux leurres seront également implantés sur le réseau français en 2017, soit 100 de plus qu’en 2016. A terme, le gouvernement veut mettre en place 1 000 itinéraires leurres correspondant à 10 000 emplacements de contrôle. Le but est désormais d’intimider l’usager de la route même lorsque ni son comportement, ni la route ne présentent un problème.
En 2017, 249 millions d’euros doivent être ainsi alloués au renouvellement, au fonctionnement, et à l’entretien de ces coûteuses machines.
Avec le prochain vote des parlementaires sur le projet de loi de finances 2017, les conducteurs ont encore une chance d’être entendus. À cet effet, et à force de faire passer nos messages sur la répression, la Ligue de Défense des Conducteurs a réussi à convaincre un député de déposer un amendement visant à supprimer les investissements dans les radars l’année prochaine.
Stop à la répression absurde, Oui à une conduite responsable !