Testée depuis 2010 dans plusieurs grandes villes de France, la vidéo verbalisation se généralise et gagne maintenant la capitale. L'acharnement contre les conducteurs continue.
Vous êtes-vous garé en double file aujourd'hui pour déposer une personne ou faire une course ? Etes-vous passé à l'orange pour éviter de freiner brusquement quand le feu a changé de couleur ? Avez-vous malencontreusement roulé sur une voie réservée au bus ? Si oui, alors vous faites partie des nouveaux « délinquants routier » traqués par les grandes villes de France grâce à la vidéo verbalisation.
A défaut d'avoir trouvé une réelle efficacité dans les caméras de vidéo protection, la vidéo verbalisation va permettre aux Mairies qui l'utilisent de trouver une nouvelle rentabilité dans le déploiement de ces caméras.
Derrière un plan visant à promouvoir la sécurité routière, on trouve surtout un plan visant à exclure un peu plus la voiture de la ville. Chaque automobiliste devra maintenant rouler avec la sensation que l'on épie ses moindres faits et gestes.
Les agents sur le terrain, garants d'une certaine pédagogie, sont remplacés par cette technologie qui n'a qu'un but : faire payer les conducteurs. Une sanction dont on ne connaît pas l'origine ne perd-t-elle pas tout son sens ? L'heure est visiblement à la répression avec un mot d'ordre : tolérance zéro.
Cette généralisation de la vidéo verbalisation est le résultat d'une volonté politique toujours plus marquée d'exclure la voiture des villes. Aucune solution n'est proposée aux conducteurs, aucun arrêt minute n'est aménagé. Pire encore, comme à Paris, les places de stationnement diminuent drastiquement !
A défaut de chasser la vraie délinquance dans les rues, les caméras de vidéo-protection, rebaptisées en vidéo verbalisation, devraient faire les beaux jours du Gouvernement et des villes concernées.