La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) dénonce les dernières orientations du Conseil National de la Sécurité routière (CNSR) qui étudie la possibilité de baisser les limitations de vitesse de 10km/h. Plutôt que de prôner une conduite responsable, le CNSR continue de promouvoir une politique du tout répressif dans laquelle le conducteur est considéré comme un fou du volant ! Quid du volet pédagogique ? Des formations post permis ? Des campagnes de sensibilisation ?
Non ! Le CNSR n'a qu'une idée en tête : s'attaquer aux libertés des usagers de la route.
Le rapport entre la vitesse et le nombre de morts sur les routes n'a jamais été démontré.
Les statistiques officielles de l'Observatoire Nationale Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) tendent même à prouver le contraire : entre 1998 et 2002, le nombre de décès sur les routes a diminué de 15 % (de 9 019 décès en 1998, on est passé à 7 742 décès en 2002). Pendant cette période, la vitesse moyenne de circulation a pourtant augmenté sur tous les types de réseaux : autoroutes, routes nationales et réseaux urbains. De plus, en 2003, alors que le nombre de tués sur les routes a baissé de 26 % de façon « historique » juste avant l'implantation des premiers radars, la vitesse de circulation est restée stable cette année là.
Le CNSR, en manque d'imagination pour justifier son existence, veut encore s'en prendre aux automobilistes. A se demander si, au-delà de baisse de la mortalité routière, son vrai but n'est de vider carrément la route de ses usagers.
La Ligue de Défense des Conducteurs demande aux élus de se mobiliser, eux-aussi, contre cette politique du « tout répressif », à l'instar du Député Franck Marlin qui a déjà fait connaître son opposition à de telles idées.
Ces pistes de réflexion démontrent une fois de plus le climat « autophobe» qui règne majoritairement au sein de ce comité.