20 km/h en moins sur la rocade de Rennes, l’A20 limitée à 90 km/h près de Limoges ou même une ville entière à 20 km/h… Partout, les municipalités abaissent les limitations de vitesse. Des projets contre lesquels se mobilise la Ligue de Défense des Conducteurs : à Paris, votre association a réussi à faire barrage au projet de réduire la vitesse à 50 km/h sur le périphérique, premier pas vers une lutte généralisée contre tous les projets de baisses de la vitesse en France.
En centre-ville ou sur les rocades périphériques, les villes sont de plus en plus nombreuses en France à prendre des mesures anti-voitures, à commencer par des baisses injustifiées des limitations de vitesse. Exemple à Rennes, où la municipalité est en train d’étendre les zones 30, avec comme objectif « d’atteindre 80 % en 2020 » selon l’adjointe au maire, qui indique même clairement que « 50 km/h en ville, ça doit devenir l’exception ! »… Conducteurs, vous avez compris le message : on ne veut pas de vous ici, et si on vous tolère, c’est au pas, même sur les grands boulevards ! Sur la rocade rennaise aussi, les vitesses vont d’ailleurs être abaissées de 20 km/h, en septembre prochain.
A Mende, c’est l’ensemble de la zone située à l’intérieur des boulevards qui a carrément été limitée à 20 km/h tout récemment, alors que plusieurs quartiers de la périphérie sont passés en zone 30. Sur l’A9, la vitesse peut désormais être abaissée jusqu’à 70 km/h entre Montpellier et Narbonne. A Limoges, la vitesse vient d’être limitée à 90 km/h sur l’autoroute A20, et à 110 km/h sur l’A39 près de Dijon. Et à Strasbourg, le maire veut réduire la vitesse à 70 km/h sur l’A35.
La Ligue de Défense des Conducteurs est fermement opposée à ce type de projets d’abaissement de la vitesse, qui pénalisent inutilement et injustement les conducteurs – car si on comprend la nécessité de ralentir près d’une école, à quoi bon limiter uniformément la vitesse dans toute une ville 20 ou 30, et ce y compris sur de grands axes à quatre voies ?
Preuve qu’en se mobilisant, il est possible d’empêcher ce genre de projet : grâce à la réactivité de nos membres franciliens, la Ligue de Défense des Conducteurs a pu s’opposer à temps au ridicule projet d’abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien. A deux reprises, entre janvier et mars derniers, nous avons ainsi fait barrage aux élus écologistes de la capitale, porteurs de ce projet absurde, avec notre pétition "Non au périph à 50 km/h" et nos alertes adressées à la Maire de Paris, qui nous a confirmé dans un courrier qu’un nouvel abaissement de la vitesse sur le périph n’était pas à l’ordre du jour.
Malgré tout, le premier adjoint de la Ville de Paris Christophe Nadjovski vient de réaffirmer dans une interview au journal Le Parisien sa volonté d'abaisser la vitesse sur le périphérique à 50 km/h. Visiblement, cette idée fixe vire à l'obsession chez l'élu écologiste. Dans cette interview au Parisien datée du 17 mai, carrément intitulée « On n’a pas besoin de voiture pour se déplacer dans Paris », ce dernier livre tous ses projets autophobes les plus fous : « vider le centre du trafic de transit », faire de Paris « une vaste zone 30 », ou bien encore « sanctuariser » les bois de Vincennes et de Boulogne en les piétonnisant… Et, cerise sur le gâteau, transformer le périphérique « en un boulevard urbain où la vitesse de circulation n’excédera pas 50 km/h ».
Cet acharnement illustre la nécessité, pour la Ligue de Défense des Conducteurs, de poursuivre au quotidien, sans jamais baisser la garde, le combat contre les baisses injustifiées de la vitesse… au risque, sinon, de voir les élus et lobbys autophobes finir par réussir à imposer leurs projets anti-voitures. Après le combat contre le périph à 50 km/h, nous allons ainsi, ensemble, essayer d'étendre ce combat à toute la France, partout où des limitations de vitesse abusives sont mises en place, pour faire barrage aux mesures autophobes.